Le Prix Première 2018

Ma participation au Prix Première 2018!

Le Prix Première est un prix belge organisé par une des chaînes radiophoniques de notre plat pays. Chaque année, ce prix décerne une récompense à un premier roman (parmi 10 livres sélectionnés par un comité de sélection) qui a retenu l’attention d’un groupe de 10 lecteurs. J’ai posé ma candidature en octobre pour faire partie de l’aventure et j’ai été tirée au sort. De décembre à février, j’ai lu ces premiers romans et en ai chroniqué quelques-uns sur le blog.

J’avais envie de revenir aujourd’hui sur cette belle aventure qui m’a accompagnée durant ces mois et qui s’est conclue lors de la remise du prix au gagnant lors de la Foire du Livre de Bruxelles.

Grâce à ce prix, j’ai pu lire dix livres dont certains sur lesquels je ne me serais jamais retournée (dont le gagnant!). Mais le Prix Première ce sont surtout des échanges vivants et passionnants avec les autres membres du jury. Nous avions en commun l’amour de la littérature et malgré nos divergences sur certains livres, nous avons partagé nos coups de cœurs et nos déceptions lors de nos différentes rencontres.

Parler de livres avec des passionnés, rencontrer des lecteurs de tout horizon est le vrai plus de cette expérience. Je suis fière d’avoir osé poser ma candidature pour vivre de tels moments!

Je vous propose un petit récapitulatif des livres lus classés selon mes préférences(cliquez sur la couverture pour en lire davantage).

Le gagnant

 Grand frère de Mahir Guven. Il m’a embarquée dès les premiers mots. Un langage fou et prenant d’un bout à l’autre. Pour ne rien gâcher, cet auteur est tout simplement adorable.

Les autres livres en lice

Il ne portait pas de chandail d’Annick Walachniewicz : je n’aurais pas parié sur un coup de cœur au premier coup d’œil et pourtant… ce récit intime sur les secrets de famille m’a beaucoup émue.

Le presbytère d’Ariane Monnier: ce livre n’a pas fait l’unanimité parmi les membres du jurés. Certains ont adoré, comme moi, quand d’autres l’ont détesté. J’ai adoré cette ambiance malsaine, la construction du récit qui nous envoie au fur et à mesure des indices sur l’horreur qui se joue.

Ma reine de Jean-Baptiste Andrea : mon petit coup de coeur de douceur et d’émotions! Un récit universel qui peut se lire et se relire sans modération.

 Ces rêves qu’on piétine de Sébastien Spitzer : si je n’ai pas ressenti toute la profondeur que j’aurais voulu, je ne peux m’empêcher de souligner la qualité d’écriture et la force des mots choisis.

Surface de réparation d’Olivier El Khoury : les dix-sept tableaux que l’auteur nous présente ici dans un ordre aléatoire sont tour à tour émouvants, marrants, originaux, ordinaires, …17 tableaux de situations de sa vie qui l’ont aidées à se construire, à devenir un adulte.

Un élément perturbateur d’Olivier Chantraine: quelques mois après cette lecture, je vous avoue qu’il ne m’en reste pas grand chose sauf le souvenir d’un ennui profond.

Aux  noces de nos petites vertus d’Adrien Gygax: du même niveau que le livre précédent…si le début m’a plu, je me suis vite ennuyée des pérégrinations alcoolisées du héros et surtout ses réflexions à la limite de la misogynie n’étaient pas trop à mon goût.

Bouche creusée de Valérie Cibot : je n’ai pas chroniqué cet OVNI littéraire tout simplement parce que je n’ai absolument rien compris à cette histoire.

Résumé:
Un homme mange la terre de son jardin sous le regard de ses voisins qui l’épient derrière leurs rideaux. Nous sommes dans un village de montagne quelque part en France. L’homme est un apiculteur que le poison de la rumeur a détruit. Sa trop grande proximité avec un jeune étranger a alimenté les commérages jusqu’à l’hystérie.

Une narratrice, dont l’objectivité se révèlera douteuse, va remonter le fil de l’histoire, allant de plus en plus loin dans le temps pour comprendre comment et pourquoi on en est arrivé là. Comment le soupçon s’est-il nourri, comment a-t-il enflé, pour exploser enfin dans un déchaînement de violence.
Aux éditions Inculte.

Belle merveille de James Noël: deuxième livre non chroniqué car je ne l’ai pas terminé. Il s’agit d’un livre plus proche d’un recueil de poésie que d’un roman, ce qui aurait pu me plaire. Mais c’était sans compter une construction très décousue sans réelle saveur.  C’est le seul livre sur lequel nous, membres du jury, étions tous d’accord :-).

Résumé:
12 janvier 2010, jour fatidique du séisme ravageur. Un survivant ténu – autoproclamé Bernard – rencontre Amore, Napolitaine œuvrant comme bénévole dans une ONG. Le coup de foudre sonne comme un regain. Pour sortir du grand chaos de la ville soliloque et disloquée, et aider Bernard à se délivrer de son effondrement, Amore, belle tigresse de Frangipane, lui propose un voyage à Rome.

À bord d’Ici-Bas Airlines, Bernard décolle, les yeux fermés. Une étrange mappemonde, entre autres belles merveilles – comme on dit l’extraordinaire dans le parler en Haïti –, se dessine dans la pensée de celui qui rêve de retourner au pays en héros…
Aux éditions Zulma.


Je terminerai par une spéciale dédicace à Eve et à Laurent ainsi qu’aux huit autres membres du jury: les partages que nous avons eu restent de beaux et doux souvenirs. Merci à Laurence, Emmanuelle, Véronique, Sébastien, Michel, Jean-François et Jean-Michel.

22 réflexions sur “ Le Prix Première 2018

  1. anne7500 dit :

    J’ai participé au jury il y a cinq ans et j’ai adoré cette expérience ! C’était avec Corinne Boulangier (nommée directrice de la Première à la fin de nos rencontres) et avec Laurent Dehossay aussi, c’était très agréable. Un lien particulier s’est tissé avec la lauréate de cette année-là, Hoai Huong Nguyen.

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  2. Laeti dit :

    Une très chouette expérience vu de l’extérieur! Le Prix Première m’est particulier car je l’achète presque à chaque fois les yeux fermés lors de la foire du livre de Bruxelles. L’occasion de faire de belles découvertes (Antoine Wauters notamment!). Tu m’avais déjà donné envie avec Grand frère donc un jour ou l’autre je pense me laisser séduire par cette lecture.

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  3. vagueculturelle dit :

    Etre juré dans un prix littéraire est l’occasion de lire des livres qu’on ne lirait pas de nous-mêmes. C’est une belle expérience 🙂 J’ai été juré pour un prix de nouvelles, et j’avais beaucoup aimé le moment des délibérations !

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    • mespagesversicolores dit :

      Les rencontres sont « obligatoires ». Une matinée pour les 5 premiers livres et un autre samedi en entier pour débattre des 5 autres et voter.
      Ça ajoute tant de richesses aux débats de se voir, ça n’aurait pas été la même chose si c’était en ligne.
      Et puis être dans les coulisses de la RTBF c’était vachement cool 😁

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        • maghily dit :

          Ha oui, ça demande un peu d’investissement en termes de temps… Mais ça a clairement l’air de valoir le coup ! 🙂 C’est sûr que pouvoir fréquenter les coulisses de la RTBF, c’est un privilège ! 🙂
          Oui, les jurys uniquement en ligne, ça n’est pas la même chose : chacun fait son commentaire de manière individuelle, mais ça manque de vrais échanges.

          Non, je n’ai jamais postulé. Pour tout t’avouer, même si je connais le prix Première pour en voir les annonces lors de la Foire du Livre, je ne m’y suis jamais vraiment intéressée. D’ailleurs, je pensais qu’il ne se penchait que sur la littérature belge. Va falloir remédier à cela [le manque d’intérêt, pas le fait de ne jamais avoir postulé] l’an prochain. 🙂

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          • mespagesversicolores dit :

            Je ne vais pas te mentir, ça demande du temps de lire ces dix livres dans un délai parfois court! Mais quel plaisir de les lire et de pouvoir partager. Je crois que j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur des jurés aussi sympas!

            Je t’avoue que je m’y intéresse que depuis une ou deux éditions (j’ai lu le très beau Nos mères d’Antoine Wauters 🙂 )
            Je t’encourage à postuler 🙂

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