Juillet

Il faut beaucoup d’enfants à ces races de pêcheurs que l’Islande dévore.
Les premiers mots
Lire la suiteIls étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer. Le gîte, trop bas pour leurs tailles, s’effilait par un bout, comme l’intérieur d’une grande mouette vidée ; il oscillait faiblement, en rendant une plainte monotone, avec une lenteur de sommeil.
C’est tout cela à la fois : ça fait peur et ça fait rire, c’est étrange et familier… C’est triste et c’est drôle… Vive » Les messagers »
Va donc, homme célèbre, grand artiste, mange-toi la cervelle, brûle ton sang, pour monter encore, toujours plus haut, toujours plus haut ; et si tu piétines sur place, au sommet, estime-toi heureux, use tes pieds à piétiner le plus longtemps possible
Les premiers mots
Lire la suiteClaude passait devant l’Hôtel de ville, et deux heures du matin sonnaient à l’horloge, quand l’orage éclata. Il s’était oublié à rôder dans les Halles, par cette nuit brûlante de juillet, en artiste flâneur, amoureux du Paris nocturne.
Le malaise du bonheur est une idée qui la hante de manière insistante : un genre de bonheur qui contiendrait le germe de sa propre destruction.
Les premiers mots
Lire la suiteC’est quand la nuit tombe que le poids s’abat sur elle, si lourd qu’elle doit s’asseoir pour reprendre son souffle. A part le silence, ça ne ressemble pas à ce qu’elle avait imaginé. En réalité, ce n’est pas vraiment du silence.
Il y a des gens qui n’ont qu’une seule vie, qui, s’ils la bousillent, n’est pas une partie de plaisir, et il y en a d’autres qui ont deux vies qu’ils mènent simultanément.
Les premiers mots
Lire la suiteMorris est atteint de cette maladie appelée abstinence. Oui, c’est ainsi, pas une seule goutte d’alcool ne franchit ses lèvres jusqu’à ce qu’il quitte cette terre dans une boîte en bois, disait-il il y a encore une minute dans le dancing où nous nous trouvions, sur fond de « Barack le Magnifique », braillé par « Mighty Sparrow.
Je crois que je glisse au sol. Mais je glisse dans un gouffre. Décédé… Mort… Qu’est-ce qu’elle raconte ? On ne meurt pas à 11 ans