Étiquette : les classiques c'est fantastique
Le silence de la mer – Vercors
Le silence se prolongeait. Il devenait de plus en plus épais, comme le brouillard du matin. Épais et immobile.
Les premiers mots
Lire la suiteIl fut précédé par un grand déploiement d’appareil militaire. D’abord deux troufions, tous deux très blonds, l’un dégingandé et maigre, l’autre carré, aux mains de carrier. Ils regardèrent la maison, sans entrer. Plus tard vint un sous-officier. Le troufion dégingandé l’accompagnait.
Aux portes de l’Asie
Ohan – Uno Chiyo
En somme, je suis un bon à rien, qui vit aux crochets d’une femme.
Les premiers mots
Lire la suite… Je vous sais gré de bien vouloir prêter l’oreille à mon histoire. Je suis fils d’une famille d’artisans teinturiers, la maison Kanô, établie autrefois dans le quartier de Kawara. Voilà des lustres pourtant que notre commerce est tombé en capilotade, et je me retrouve à brocanter dans ce réduit qui ne m’appartient même pas, mais quand je vois tout le mal que je me donne, alors que je pourrai vraiment ne pas m’en faire, je ne peux que rire de ma propre situation.
Si le XVIIIe siècle m’était conté
Candide ou l’optimisme – Tome 1 – Dufranne, Delpature & Radovanovic
La religieuse – Diderot
Monsieur, lui dis-je, vous me demandez si je promets à Dieu chasteté, pauvreté et obéissance ; je vous ai bien entendu, et je vous réponds que non…
Les premiers mots
La réponse de M. le marquis de Croismare, s’il m’en fait une, me fournira les premières lignes de ce récit. Avant que de lui écrire, j’ai voulu le connaître. C’est un homme du monde, il s’est illustré au service ; il est âgé, il a été marié ; il a une fille et deux fils qu’il aime et dont il est chéri. Il a de la naissance, des lumières, de l’esprit, de la gaieté, du goût pour les beaux-arts, et surtout de l’originalité. On m’a fait l’éloge de sa sensibilité, de son honneur et de sa probité ; et j’ai jugé par le vif intérêt qu’il a pris à mon affaire, et par tout ce qu’on m’en a dit, que je ne m’étais point compromise en m’adressant à lui. Mais il n’est pas à présumer qu’il se détermine à changer mon sort sans savoir qui je suis, et c’est ce motif qui me résout à vaincre mon amour-propre et ma répugnance, en entreprenant ces mémoires, où je peins une partie de mes malheurs, sans talent et sans art, avec la naïveté d’un enfant de mon âge et la franchise de mon caractère
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L’âge heureux – Sigrid Undset
On se crée un idéal fabuleux et, finalement, tout ce que nous offre la vie est insuffisant.
Les premiers mots
Lire la suiteMme Iversen longeait la grille du jardin, ses jupes relevées car l’herbe était encore mouillée. « Venez mes enfants, d’ici vous verrez notre petit domaine. N’est-ce pas ravissant ? À vrai dire, tout est en ruine, le jardin s’est transformé en forêt vierge, mais regardez la véranda. »
Jeunesse éternelle
Matilda – Roald Dahl
Le seul pouvoir que Matilda pût exercer contre eux était celui de l’intelligence.
Les premiers mots
Lire la suitePères et mères sont gens bien curieux. Même lorsque leurs rejetons sont les pires des poisons imaginables, ils persistent à les trouver merveilleux. Certains parents vont plus loin : l’adoration les aveugle à tel point qu’ils arrivent à se persuader du génie de leur progéniture.