Les maisons – Fanny Britt

Il y a mes yeux qui disent See you never, alligator, et il le sait, et je le sais, et c’est parfois comme ça que finissent les histoires d’amour, même les plus persistantes.

Les premiers mots

Je ne sais pas encore que je suis chez lui. J’aurais peut-être dû le deviner. Y avait-il un indice dans cette assiette au fond de l’évier, le couteau posé sur l’assiette, le beurre et la confiture sur le couteau ? Les cheveux de Francis s’emmêlaient-ils sur le peigne dans la salle de bains ? Se rasait-il toujours au rasoir à lames, ses pantalons se déchiraient-ils encore aux genoux ?

Quand Tessa, agente immobilière, entre dans cette maison qu’elle devra vendre, elle ne se doute pas qu’elle appartient à son ancien amant. Celui qu’elle a connu fort jeune et qui lui a laissé une marque indélébile au cœur.

Tout ce qui se joue en boucle, désormais, c’est cette effroyable, inacceptable, inéluctable sentence. Jim souffrira de ça, et je vais le faire quand même.

Fanny Britt décortique ce qui se joue dans le cœur de son personnage à l’heure où sa vie est enfin celle qui lui convient parfaitement. Un mari aimant, trois adorables garçons et un métier qui lui rapporte assez d’argent pour en être satisfaite. L’autrice dit les tourments qui l’assaillent et remonte le fil de la vie de Tessa à des moments clés qui l’ont façonnée. Ces incursions dans le passé délivrent un portrait de Tessa fragile et marqué par des drames.

Si cette lecture m’a plu sur le moment même, elle s’est peu à peu dissipée dans ma mémoire pour que quelques jours après, je n’en garde pas un souvenir très prégnant. Son roman précédent, Faire les sucres, m’avait également fait ce même effet.

Réédité pour la maison d’édition Flammarion, Les maisons est sorti au Canada en 2015 aux Editions Le Cheval d’août.

Les maisons de Fanny Britt
Éditions Flammarion, 256 pages, mai 2024

3 réflexions sur “Les maisons – Fanny Britt

  1. Madame lit dit :

    J’ai beaucoup apprécié cette lecture pour la remise en question du personnage principal. Fanny Britt sait bien explorer dans ce récit l’impact engendré par le premier amour. Et j’ai apprécié la métaphore textuelle par le biais de la maison (intériorité du personnage vs extériorité de la maison). Entre illusion et désillusion, il lui faut redéfinir les cloisons de sa maison afin d’accepter la réalité.

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  2. flyingelectra dit :

    pas lu, mais je trouve intéressant comment notre mémoire fonctionne. J’attends souvent pour noter un livre, car oui parfois je l’ai bien aimé lors de ma lecture mais quelques jours plus tard, il est sorti de ma mémoire.

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