Même morts, les garçons étaient un problème
Les premiers mots
Le cadeau qu’Elwood reçut pour Noël en 1962 fut le plus beau de sa vie, même s’il lui mit dans la tête des idées qui signèrent sa perte. Martin Luther King at Zion Hill était le seul disque qu’il possédait, et il ne quittait jamais la platine.
Pour Elwood, ça ne devait être qu’un simple voyage pour se rendre à l’université. Lui le rêveur, l’idéaliste, celui qui écoutait les discours du grand Martin Luther king… Et cet anodin trajet le conduit brutalement à Nickel boys car accusé à tort d’un vol de voiture.
Nickel Boys, en 1964, c’est l’enfer sur terre, surtout pour les noirs américains et encore plus quand les prisonniers ne sont que de jeunes adolescents sans véritables défenses et aucune famille pour les soutenir pendant leur détention.
Nous décrire ce que vivent ces adolescents est primordial pour Colson Whitehead qui s’est inspiré d’une réelle histoire sordide : après la fermeture de la Dozier School for boys de Marianna, des ossements ont été retrouvés, restes de ces prisonniers disparus sans sépultures, oubliés.
Mais ce qui importe encore plus à l’auteur est de montrer comment les noirs américains broyés par les lois Jim Crow ont vécu ces années, entre les interdictions et les lois ségrégationnistes qui s’aplanissent peu à peu.
Fuir était une folie, ne pas fuir aussi. En regardant ce qui s’étendait à l’extérieur de l’école, en voyant ce monde libre et vivant, comment ne pas songer à courir vers la liberté ? À écrire soi-même son histoire, pour changer. S’interdire de penser à la fuite, ne serait-ce que pour un instant volatil, c’était assassiner sa propre humanité.
Comprendre qu’après avoir vécu les brimades, les violences, en liberté ou en détention, ces personnes gardent dans leurs intimités, dans le plus profond de leur être, des traces indélébiles de ces années vécues par eux et par leurs ancêtres.
Ce roman réussit à nous transporter dans les années sombres des États-Unis, et malheureusement, avec les événements récents, montre que cela est loin d’être terminé.
Malgré mon ressenti très positif sur l’histoire et les personnages, je reste mitigée. Quelques pages en plus, quelques descriptions de personnages plus fouillées et ce roman aurait été inoubliable.
– Nickels Boys de Colson Whitehead, traduction de Charles Recoursé, Editions Albin Michel, Août 2020, 272 pages –
Un des titres repérés dans cette rentrée. Mais ça a l’air terrible…
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Ça l’est en effet.
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Le sujet est passionnant mais comme toi, je reste un peu déçue malgré tout…
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J’aurais tellement voulu l’aimer un peu plus fort.
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Je reconnais que cette fois-ci l’auteur a fait court….. Mais peut-être a-t-il voulu utiliser les faits même s’il y ajoute sa patte romanesque, pour nous laisser KO en fin de lecture 🙂
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C’est vrai que la fin m’a scotchée.
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j’ai son précédent dans ma PAL, j’aurai le temps de le lire bientôt j’espère!
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J’espère que tu apprécieras.
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Ma prochaine lecture !
Et rien à voir, mais sympa ta nouvelle bannière ! 😉
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Bonne lecture !
( Merci! C’est enfin personnalisé !)
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Je n’ai pas encore écrit de billet, mais je n’ai ressenti aucune déception… j’aime la sobriété dans l’écriture en général, et là, j’ai été servie !
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Parfait !
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il me fait hésiter, pas dans mes priorités mais peut-être!
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Il est tout de même à lire car il révèle une réalité assez affreuse.
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Tu sais que j’ai très envie de lire ce roman ! 😉
Par contre, je vois que ce n’est pas encore ce roman-ci qui va me redonner foi en l’humanité… 😀
Dommage que tu n’y aies pas entièrement trouvé ton compte.
C’est un sujet important et qui ne doit pas être facile à aborder.
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Sujet joyeux, on se connaît 😁
Il pourrait vraiment te plaire.
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C’est amusant de constater que ce qui déplait à certains plait justement à d’autres : contrairement à toi, j’ai apprécié que le récit soit ramassé et ne se perde pas trop en digressions comme c’était le cas, j’ai trouvé, avec Underground Railroad qui m’avait moins plu
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Il va à l’essentiel c’est certain.
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Je vais le lire, cela ne fait aucun doute. Malgré les petits bémols de certaines, il me tente toujours autant.
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Il est à lire, j’espère qu’il te plaira.
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J’avais adoré le précédent. Celui-ci contient des passages intéressants mais il a en effet le goût de trop peu.
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J’avais aussi apprécié son précédent. J’attends son 3e 😁
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Je serai aussi au RDV. ^^
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Très intéressant… Comme The Austist j’ai été un peu déçue par Underground Railroad (mais pas tant pour son côté « bavard » que par sa dimension didactique) mais j’ai bien l’intention de lire celui-là. Je note tes bémols, qui me rendent paradoxalement d’autant plus curieuse !
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Tant mieux ! J’espère que tu y trouveras ton compte et qu’il te plaira plus que son précédent.
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Je trouve également que l’auteur est passé à côté d’un roman passionnant. Dommage.
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Certains l’ont trouvé parfait comme cela.. mais je vois que nous sommes du même avis.
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Pour ma part, j’ai trouvé que les personnages étaient très bien construits. Mes réserves sont plutôt sur la construction de l’histoire. Pour cette raison, cela restera une très bonne lecture mais pas un coup de coeur absolu.
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La construction, tu veux dire les flashback entre passé et présent ?
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Oui, je trouve que ça ne fonctionne pas très bien.
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