Dans cette solitude, je colmate mes brèches.
Les premiers mots
Je ne l’ai pas beaucoup vue ce soir. Mon amie s’est réfugiée dans la cuisine, elle donne un coup de main, prépare des bricoles. Elle peine à se mêler aux discussions, trop pleine de sa nuit.
Amandine Dhée retrace les étapes de nos vies, celles qui font de nous des femmes, des amies, des amantes, des mères, des amoureuses, des êtres épris de liberté…
Ça commence dès la plus tendre enfance, ce chemin vers ce que nous sommes. À l’adolescence, intervient le regard des autres, de celle ou celui à qui on veut plaire, on se pare d’artifices pour cacher les tremblements, les fêlures.
Puis on rencontre d’autres personnes qui chamboulent nos conceptions, nos généralités bien trop tôt apprises par la société. Ça bouscule, ça tangue, ça s’effondre pour revenir plus forte et moins de doute, dans le meilleur des cas.
Entre le « je », le « nous », le « elle », c’est une main tendue vers une exploration de soi, une découverte de son corps, de ses désirs.
Les phrases sont si belles que les écrire pour s’en souvenir n’est pas assez. J’aurais voulu les apprendre par cœur pour les distiller autour de moi, à cette jeune fille de 16 ans que je vois grandir pleine de ferveur, à cette petite de 4 ans à qui on apprend déjà à « être jolie et sage »… à mon « moi » de 14 ans, à laquelle j’aurais voulu dire « vas-y, lance-toi, aime-toi et sois-toi », à mes amies solo, à mes amies futures mamans.
Elle sent juste quand l’orgasme est proche, tout proche. Après, difficile de ne pas se risquer à des métaphores de feu, volcans et artifices, ou mieux encore, la mèche de dynamite des dessins animés de son enfance, qui n’explose jamais quand on l’attend.
Amandine Dhée, merci pour votre livre-témoignage-fiction-essai… Je ne sais comment qualifier vos pages qui résonnent en moi. C’est direct et sincère. Ça ne se cache pas derrière la bienséance, vous voulez parler des femmes, de leur désir, de leur peurs et leurs frayeurs internes, vous le faites admirablement bien.
Merci.
J’ai besoin de m’arrêter quelques secondes et de me poser la question : qu’est-ce que tu veux, toi? Je laisse alors retomber ce qui trouble mon eau et j’extirpe mon désir à mains nues.
Elles ont aimé ce texte : Moka et Christelle
–À mains nues d’Amandine Dhée, Editions La contre allée, 2020, 144 pages –
J’adore la plume d’Amandine Dhée. merci pour le lien 😉
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Je l’ai aussi beaucoup appréciée. Je serai à l’affût de ses autres publications.
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Au moins du sais bien en parler et cela m’intéresse un roman qui parle de nous ….. Toutes 🙂
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Bonne découverte !
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J’hésitais à le lire, mais tu m’as convaincue !
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Tu hésitais pour quelle raison ?
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Le résumé ne m’avait pas touchée …
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Maintenant il n’y a plus de raisons d’hésiter 😊
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A lire les extraits que tu as mis, la plume semble magnifique!
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Je croyais que tu l’avais peut-être déjà lu !
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Pas encore!
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Un texte qui fait furieusement écho oui…!
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J’ai envie de le relire, là, tout de suite!
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Il est en position haute sur ma PAL, je le lirai bientôt !
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J’espère que tu l’aimeras!
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