Tu vois, la guerre est un état naturel. C’est l’état naturel de l’humanité. La paix est un accident.
Les premiers mots
Quand j’étais enfant je trouvais tout normal. Ma mère m’enfermait régulièrement dans la cave, dans le noir complet. Je trouvais ça normal.
La cave était située sur le palier. Chaque appartement disposait de ce petit réduit où l’on pouvait caser tout ce qui encombrait, les balais, le seau, la serpillère, et moi. Au début des années soixante j’étais une petite chose à peine débarquée, mais j’étais tellement furieux que je donnais des coups de pied dans la porte pendant des heures, ou ce qui me semblait des heures, hurlant et trépignant et crachant des larmes de rage. Puis après j’avais peur, je m’asseyais dans un coin, silencieux comme les ombres, guettant son pas à l’extérieur. Peut-être qu’elle allait me laisser là pour toujours ? On ne sait jamais avec les femmes.
Billet express!
Le narrateur se raconte dans ces lignes, son enfance, ses amis, imaginaires ou pas, il dit la tristesse d’avoir eu un petit frère, de ne pas pouvoir marquer des buts, de prier un Dieu qui ne l’entend pas. Et pendant ce temps, le monde tourne, Kennedy est tué, les hommes marchent sur la lune, la guerre froide éclate.
Maman disait la maison mais la plupart des gens parlaient de cage à lapins. Je croyais que ça avait quelque chose à voir avec le fait que j’étais son petit lapin. Mais ce n’était pas le vraie raison.
À hauteur d’enfant et avec le vocabulaire qui suit, le narrateur évoque parfois de façon aléatoire les chapitres sa vie, de son enfance à son adolescence. Les phrases courtes se succèdent, les répétitions aussi pour des instants de vie, entre la petite et grande Histoire, qui parfois m’ont laissée de marbre. Le style se voulant enfantin a vite eu le don de m’ennuyer par son manque de profondeur et de consistance. La suite de la lecture s’est passée sans que rien ne vienne profondément changer ma première impression sur ce livre.
Lire ce genre de récit après avoir lu deux énormes classiques, c’est trouver toutes les lectures suivantes bien fades.
Le fils du professeur de Luc Chomarat
Édition La Manufacture de livres
272 pages, août 2021
Raconter l’enfance
Je passe…😉
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Je ne vais pas te retenir 😀
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euh bizarre, tu ne mentionnes pas la maltraitance ? on n’enferme pas un enfant dans un réduit pendant des heures .. je ne comprends pas et lui il dit qu’il regrette son enfance ? d’avoir eu un frère ??
bref je passe ..
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C’est vrai que je ne mentionne pas le début du livre, il n’en reparle plus après c’est pour cela.
Tes interrogations rejoignent les miennes…
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Au suivant ! 😉
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Oui! Et le livre qui a suivi était très bon (spoiler : c’est un classique que je présenterai jeudi!)
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Hâte d’en savoir plus !
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Bon, je n’étais pas tentée par le thème, si le traitement n’est pas convaincant, alors… Mais j’avais beaucoup aimé l’un de ses précédents titres, Le dernier thriller norvégien, drôle et mordant.
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J’ai vu que ses précédents étaient assez bien reçus. Je pense sincèrement que celui-ci trouvera son public.
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Ah, la fadeur d’après, je connais.
Les citations me parlent bien. Je me trombe ou j’ai l’impression que l’auteur arrive à bien transmettre les mots liés à cette enfance? C’est souvent risqué…
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En effet, il arrive à mettre des mots sur son enfance mais chez moi ça n’a pas fonctionné. J’ai trouvé que c’était assez plat.
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je te comprends et tu t’en doutes : ça ne donne pas envie. Les bio/autobio ayant pour cadre les années 60 à 80 fleurissent à tous les coins de librairie quand même !
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Ca n’arrête pas, on est d’accord!
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C’est un livre sur la maltraitance sur des enfants ? Ce thème m’est difficilement supportable …
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Non ce n’est pas le thème principal. Il n’y a pas de descriptions sur cela (sauf les premiers mots). L’auteur se concentre sur plusieurs épisodes de sa vie (enfance et adolescence)
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Merci de ta réponse de toute façon je ne le lirai pas, tu ne sembles pas convaincue le moins du monde alors …
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🙂 C’est le moins qu’on puisse dire! Je vais vite le passer à quelqu’un qui, je l’espère, l’appréciera plus que moi.
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