Farenheit 451 – Ray Bradbury

Un livre est un fusil chargé dans la maison d’à côté. Brûlons-le.

Les premiers mots

Le plaisir d’incendier!
Quel plaisir extraordinaire c’était de voir les choses se faire dévorer , de les voir noircir et se transformer.
Les poings serrés sur l’embout de cuivre, armé de ce python géant qui crachait son venin de pétrole sur le monde, il sentait le sang battre à ses tempes, et ses mains devenaient celles d’un prodigieux chef d’orchestre dirigeant toutes les symphonies en feu majeur pour abattre les guenilles et les ruines carbonisées de l’Histoire.

Montag est un pompier d’une sorte que nous humains en 2021 ne connaissons pas et n’espérons surtout pas connaître.
Son travail consiste à brûler les livres, tous, sans exception, car ces pages amènent les gens à s’interroger et sont donc alors considérées comme une menace extrême.

Ceux et celles qui gardent des livres chez eux sont contraints de s’en séparer, et quand ils ne peuvent pas, les pompiers n’hésitent pas à brûler les propriétaires, sans aucun scrupule, sans humanité.
Montag, grâce à Clarisse, une de ses voisines, commence de plus en plus à se poser des questions et à se positionner face à ces autodafés. Mais être celui qui questionne est toujours mal vu dans ces régimes totalitaires

Il doit y avoir quelque chose dans les livres, des choses que nous ne pouvons pas imaginer, pour amener une femme à rester dans une maison en flammes ; oui, il doit y avoir quelque chose. On n’agit pas comme ça pour rien.

Ray Bradbury amène en peu de pages une histoire dramatique que peu d’entre nous seraient capables de supporter. Écrit en 1953, ce livre a tout d’un classique indémodable et qui peut être lu dès l’adolescence pour amener les jeunes à avoir un regard critique sur une société en perdition.

Tant de questionnements peuvent être abordés et c’est un véritable tour de force de la part de Ray Bradbury de les avoir casés dans un seul livre.

Je voulais lire ce livre depuis une éternité, l’ayant d’ailleurs inscrit dans ma liste de livres à lire en 2020 ( et il le fut de manière in extremis) car je sentais que ce livre avec tous ses messages de liberté par la connaissance, allait me parler. Et ça n’a pas manqué.

– Farenheit 451 de Ray Bradbury, traduction par Jacques Chambon & Henri Robillot, Editions Denoël, 1999 pour la présente édition, 1953 pour la première version, 304 pages –

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