Vas-y, frappe, c’est rien à côté de ce que j’ai enduré.
Les premiers mots
La route est longue jusqu’à chez toi, Eva. Salluit, 62e parallèle, bien au-delà de la limite des arbres, Salluit roulé en boule au pied des montagnes, Salluit le fjord au creux des reins, et, seize kilomètres plus loin seulement, le grand détroit d’Hudson qui te conduira peut-être jusqu’à l’océan Arctique, qui sait.
Là-bas, les filles sont mères très jeunes, l’alcool est considéré comme refuge, les enfants sont les enfants de tous, les morts ne sont pas recherchés et les disparitions n’inquiètent que peu de monde. Là-bas, c’est à Salluit. Là, où la narratrice vient en missionnaire s’occuper des enfants dont personne ne s’occupe. C’est toujours avec le cœur lourd qu’elle repart vers le sud, laissant à l’abandon ces êtres chers.
Cette fois-ci son retour se fait dans la douleur, Eva, son amie est décédée. Sans explications, sans corps de la défunte. En racontant l’histoire de cette amie, la narratrice peint le portrait de habitants et de leurs vies au milieu de la misère. Avec son regard de « blanche », elle pose un regard qui se veut sans jugement. Elle essaie de comprendre pourquoi l’alcool est si souvent bu, pourquoi le taux de suicides est alarmant, pourquoi les jeunes filles s’amourachent des hommes à la peau claire qui les abandonnent après une nuit d’amour…
Vous manquez d’espace dans votre immensité nordique. Comment ça se fait que toute cette richesse ressemble tellement au tiers-monde?
Le récit est divisé en deux parties. La première peut sembler décousue puisqu’elle aborde plusieurs petits moments de vies. La deuxième raconte l’histoire du fils d’Eva, le récit est alors plus linéaire. Ces parties sont toutes les deux empreintes de la même force d’écriture.
L’autrice amène une vision singulière sur ces humains avec poésie et surtout avec une certaine clarté. Ces Premières Nations souffrent et continueront de souffrir et s’intéresser à elles c’est permettre de voir autre chose et de laisser tomber les stéréotypes.
Les Editions de la Peuplade édite décidément de bien belles pépites comme De bois debout de Jean-François Caron.
– Nirliit de Juliana Léveillé-Trudel, Editions de la Peuplade, 2018 (2015 au Canada), 175 pages –
il m’attend et ce que tu en dis me donne très envie de découvrir cette plume!
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Mais qu’attends-tu? Il est très court en plus 😀
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le problème c’est qu’il n’est pas le seul à me faire de l’œil dans ma pal… 😉
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A toi de faire le bon choix 😀
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Un très beau livre, vraiment (même si j’ai préféré la première partie à la seconde).
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Moi, ce serait plutôt le contraire 🙂
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J’adore cette maison d’édition! Ils ont de si bons livres 🙂
Je n’ai pas lu celui-là encore, qui me tente beaucoup!
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Si je pouvais, je me les achèterai tous, même sans regarder les résumés! 😀
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Il m’attend aussi!
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Je te souhaite une belle découverte!
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Merci beaucoup. Belle journée à toi 😊
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Belle chronique, je vais avoir du mal à en parler aussi bien! Je viens de le terminer 🙂 j’ai bien aimé, c’est un très beau roman.
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Ravie de voir que tu l’as aussi apprécié! Le contraire aurait été étonnant 🙂
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Je suis tellement contente que tu puisses découvrir (et apprécier) La Peuplade, maison québécoise que j’affectionne tout particulièrement!
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Cette maison d’édition est TOP! Je crois que je vais encore me régaler à la foire du livre de Bruxelles!
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Elle arrive chez nous cette édition… pour notre plus grand plaisir!
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je dois le lire, mais là je finis mon challenge… contente que tu aies aimé !
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Curieuse de voir ce que tu en penseras!
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Il me tente mais malheur il n’est pas à la biblio:)
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Ah ça ne m’étonne pas… il vient de sortir. Il faut peut-être attendre un peu ou en faire la demande?
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Je l’ai acheté tout dernièrement. Je comptais le lire pour le mois québécois puis bon ben, force est de constater que c’est loupé. Mais il ne devrait pas tarder pour autant ! Je suis très curieuse de découvrir cette écriture qui me semble sensible et étrange en feuilletant des extraits.
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Je dois me mettre activement à la littérature québécoise.
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Tu as déjà bien commencé avec Le poids de la neige 😉 ( dans mon billet coups de cœur en roman la littérature québécoise a une grande place!)
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On en a déjà parlé, j’ai aimé sans plus et davantage la première partie. c’était un peu trop décousu à mon goût mais j’ai trouvé le message très fort et l’écriture belle.
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Et moi la deuxième partie 😉 en tout cas, ce premier roman est un bon début !
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