– C’est une surdité génétique, de naissance… Chacun de vous est porteur d’un gène. Vous n’étiez pas faits pour être ensemble en fait !
Grégory et Nadège attendent des jumeaux et sont impatients que cette grossesse arrive à terme et comme souvent lors d’une grossesse gémellaire, les bébés arrivent un peu plus tôt que prévu. Dès la naissance, Tristan et Charles sont déjà séparés car l’état de ce dernier s’est très vite dégradé. Après plusieurs jours de peur et d’angoisse, le verdict tombe: Charles est atteint d’une maladie génétique rare : la galactosémie congénitale.
Tristan, de son côté, doit aussi passer une batterie de test et ceux-ci démontrent qu’il aurait des problèmes d’audition. C’est un véritable coup de massue pour ces deux jeunes parents. Dès lors, ce sera un combat perpétuel pour faire reconnaître le handicap de Tristan. Car Grégory et Nadège vont vite se rendre compte que la surdité de leur enfant gêne les institutions et que celles-ci ne sont pas prêtes à les aider dans leurs démarches.
Ce n’est pas tant une histoire de parents d’enfant sourds mais une histoire sociale.
Grégory, père et dessinateur de la bande dessinée, montre avec virulence le labyrinthe sans fin emprunté par les parents d’enfants porteurs de handicap. Personne n’est épargné : que ce soit la direction des établissements où travaillent les parents, les médecins qui se renvoient la balle et les administrations des différentes écoles où se sera scolarisé Tristan une fois appareillé.
Comment on fait pour prendre part au monde quand on ne perçoit pas tout ce que perçoivent les autres et qu’on ne partage pas avec eux le même langage ?
Ce livre n’a pas été écrit pour raconter comment des parents se débrouillent dans la sphère familiale avec des enfants sourds, même si certaines scènes s’y rapportent, mais il a été pensé pour faire réagir les personnes qui auraient le pouvoir de changer les choses et de permettre aux enfants d’évoluer dans un univers adapté et ouvert.
Grâce à la hargne de ses parents, Tristan pourra aller à l’école en intégration et fera même de la musique. Sans cette force, ils auraient pu tout aussi bien le laisser dans une institution spécialisée.
Cette bande dessinée porte un propos fort et apporte de vraies questions sur l’intégration des personnes handicapées.
(Le seul petit hic a été le dessin. Je ne l’ai pas trouvé assez franc. ll m’a semblé trop rond et lisse par rapport aux messages délivrés.)
Merci à Mo’ de m’avoir permis de découvrir cette bande dessinée!
– Tombé dans l’oreille d’un sourd de Grégory Mahieux & Audrey Levitre, Editions Steinkis, 2017, 188 pages –
Cette semaine, c’est Stephie qui accueille les amoureux des bulles!
D’accord, je comprends mieux ta réaction vis-à-vis du dessin.
Cet album m’a mise en colère. Le fait de savoir que les dispositifs d’aide sont kafkaïens est une chose, le fait de le constater une nouvelle fois en est une autre. Et il y a des tas de professionnels qui ne font pas grand chose pour que les choses bougent. Il y a une paire d’intervenants dans ce récit qui mériteraient d’être secoués je trouve 🙂
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Je ne savais rien de toutes les galères que devaient affronter ces parents et ça me révolte!
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une bd riche et touchante, en espérant que ça fasse réagir…
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J’espère aussi car c’est un véritable cri de colère!
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Je crois qu’elle a tout pour me plaire celle là…
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Je le pense aussi! Émotions et messages forts!
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Tu piques ma curiosité !
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Je suis contente de te tenter!
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C’est à la fois bouleversant et révoltant. Je veux lire cet album.
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Tu as tout compris. On ressort un peu rempli d’amertume envers le système.
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Elle m’intéresse particulièrement cette BD car j’ai une élève appareillée cette année et je pense que c’est toujours bon de savoir par quoi les parents passent.
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Tu pourrais en effet apprendre leur quotidien.
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Je dis oui pour les propos. J’ai eu la chance d’avoir un élève appareillé qui avait parfaitement sa place en classe de CP …
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Mais oui! Alors que dans le livre, on n’ose pas franchir ce cap!
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Très intéressée par cet album (il y en a pas mal sur le handicap, mais l’angle a l’air différent pour celui-là) ! Je note la référence, merci du conseil !
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Oui l’angle est celui des parents, ce qui prend une autre tournure tout aussi intéressante !
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très intéressée moi aussi! merci!
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Je vois que c’est un sujet qui intéresse et tant mieux !
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mmmmm Mo m’avait tenté. Tu en rajoutes une couche !
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Pareil c’est grâce à Mo’ 😀
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Contrairement à toi, je trouve beaucoup de qualités au dessin et je ne pense pas qu’il desserve le propos 😉
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Je ne suis pas fan mais ici l’histoire a pris le dessus sur les dessins et ça n’a été qu’un léger détail 😉
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Un sujet grave qui mérite certainement le détour !
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Oui cet ouvrage est à lire!
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Un sujet très sensible, une BD que je prendrai le temps de feuilleter à tout le moins en librairie, pour autant qu’il soit sorti ici. Bisous et bravo pour tes belles critiques Fanny
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Merci pour ce message Nad! Je t’encourage à découvrir cette bd!
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ça me fait beaucoup penser, tant au niveau du propos que du dessin, à deux autres albums que j’ai lus : Ce n’est pas toi que j’attendais de Toulmé et Les petites victoires de Roy. C’est fou comme il y a de la ressemblance surtout avec celui de Yvon Roy. j’aimerais beaucoup tomber sur cette BD à la bibliothèque, j’ai déjà cherché mais en vain.
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Oui et ces trois BD sont racontées par des pères ce qui apporte une autre dimension!
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