Chaque enjambée était une traversée dont l’accomplissement était une satisfaction suffisante à leurs cœurs.
C’est la crise. Les enfants errent dans les rues à la recherche de nourriture. Les adultes ne travaillent plus. Le ville se meurt.
Comme une ultime solution, les parents tuent leurs enfants pour leur éviter la faim et la souffrance. Une vingtaine d’enfants arrivent à s’échapper de la ville guidés par Jonas et son violon. Il console et ses mots résonnent en chacun d’eux. Il les pousse à marcher jusqu’à la forêt dans laquelle dit-il ils pourront trouver du réconfort. Mais avant d’y arriver, il y a la longue traversée de la plaine. Une traversée durant laquelle les clans se forment, les restrictions se font de plus en plus sentir et la communauté commence à se fragmenter. Jonas perd de sa ferveur et les autres enfants doutent de sa sincérité. Telle une tyrannie, celui qui ne suit pas les règles imposées se voit punir et persécuter.
Ce roman graphique porte bien son nom. 432 pages qui s’alternent entre pages où l’écriture domine et de l’autre des pages où les dessins hypnotisent par leur noirceur. J’ai rarement lu une bande dessinée qui propose autant de thèmes aussi déprimants. Ici, pas de lumière et pas une once d’espoir. Les enfants redeviennent sauvages, créent une mini-société où les faibles périssent et les forts survivent. Sans divulguer la fin, je dois dire qu’elle m’a surprise et qu’elle laisse quelques points d’interrogations.
Je ne recommanderai pas cette bande dessinée à tout le monde, elle s’adresse à un public averti et qui est conscient du poids que cette histoire peut laisser sur la poitrine. J’avoue que je n’ai pas lu cette bande dessinée en une fois, j’ai dû reprendre mon souffle pour pouvoir tenir et découvrir le dénouement.
– Les Enfants Pâles de Philippe Dupuy & Loo Hui Phang, Editions Futuropolis, 2012, 432 pages –
Cette semaine, c’est Stephie qui accueille les amoureux des bulles!
Wow, ça a air intense comme lecture. Je me la note, mais ce ne sera pas pour tout de suite, c’est certain.
Merci pour la découverte.
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Oui c’est intense! Ça me poursuivra encore longtemps !
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ça a l’air bien costaud dis donc!!
je la garde dans un coin de ma tête 😉
merci pour la découverte!
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Costaud dans tous les sens du terme…le livre pèse lourd! 😉
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Oh punaise, faut avoir le coeur bien accroché…!
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Oui, le mien a flanché sur certaines évocations.
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Je veux absolument lire ça, moi. Une super découverte! Je commande tout de suite!
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42 euros!!!
Vive la bibliothèque!
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Ah oui le prix fait mal…en Belgique je l’ai payé un peu moins cher! c’est un gros budget! Mais je suis contente de te l’avoir fait découvrir !
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Tout ce que j’aime !
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Toi aussi tu aimes ce qui est déprimant ? 😉
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Ouf ça semble super dur comme thème… mais je reste très intriguée.
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On est dans l’ambiance dès les premières pages et oui c’est dur.
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Ca donne des frissons rien que de te lire et de regarder les images… !
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Franchement, heureusement que j’ai arrêté quelques fois ma lecture, parce que c’est très noir.
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très tentée par ce roman graphique qui m’intrigue
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Ravie de t’intriguer!
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J’aime beaucoup et le sujet et les illustrations. Même si le thème semble très dur… Les romans graphiques me plaisent de plus en plus, et si c’est un pavé c’est encore plus tentant.
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Au moins la lecture ne se fait pas trop rapidement ! Bonne découverte !
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Elle semble en effet bien dure cette BD… mais les dessins me plaisent (ils me font un peu penser au trait de crayon de Joann Sfar)
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Je ne suis pas assez connaisseuse de Sfar pour juger mais en tout cas ils sont tous en simplicité malgré l’horreur qui peut s’en dégager.
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