Règne animal – Jean-Baptiste Del Amo

Il lui arrive de se demander si la porcherie a enfanté leur monstruosité, ou si ce sont eux qui ont donné naissance à celle de la porcherie.

img_20161221_063335_254

Les premiers mots

Des premiers soirs du printemps aux dernières veillées de l’automne, il s’assied sur le petit banc de bois clouté et vermoulu, à l’assise ployée, sous la fenêtre dont le cadre détache dans la nuit et sur la façade de pierre un petit théâtre d’ombres.

Je vous préviens ça va aller vite.  Je vais simplement vous expliquer les raisons pour lesquelles je n’ai pas aimé ce bouquin.  Pourtant je garderai en mémoire certaines pages lues, les dernières ayant été avalées en diagonale, debout et affamée, je vous laisse imaginer l’état de concentration dans lequel j’étais!

Un mot sur l’histoire: on suit la vie d’une entreprise agricole du début du siècle jusque dans les années 80. La mort du père, l’absence de considération de la mère bigote, la fille du couple qui tombe amoureuse du cousin, et leur descendance. 

Je commence par le point positif:

La langue utilisée est belle. On sent que le Jean-Baptiste est doué (il le fait même un peu trop savoir). Il a le don de nous faire ressentir les descriptions comme si on y était, et plusieurs fois j’ai eu le cœur au bord des lèvres. Oui rien que ça. 

Maintenant ce qui m’a le plus ennuyée:

L’absence d’une once d’espoir. TOUT est gris, triste, tragique, déprimant. Un peu ça va mais sur 432 pages, c’est long, mon dieu, que c’est long.

Les descriptions à rallonge. Là encore, l’auteur aime se lire. 

Mon manque d’intérêt pour ces personnages. J’avoue, l’histoire entre Éléonore et Marcel m’a un peu intéressée mais l’histoire est si minime.

La deuxième partie de l’histoire qui se situe en 1980 m’a littéralement gavé. Cette  partie explique l’histoire de la descendance qui est toujours dans l’entreprise familiale et qui vit de l’exploitation porcine. On a droit aux descriptions des accouchements des truies, des avortements, de l’abattage, etc.

Mais alors pourquoi l’ai-je continué? Parce que je voulais connaître la fin et que je n’allais pas arrêter un roman à sa moitié. J’ai pu lire sur Babelio certaines critiques très positives mais je suis vraiment passée à côté!

Je m’excuse pour le côté brouillon de ce billet mais je ne voulais pas trainer ce boulet livre trop longtemps.

Heureusement, je me console avec ma lecture du moment: « Etre sans destin » de Imre Kertész et je peux dire que ça envoie du lourd. 

– Règne animal de Jean-Baptiste Del Amo, Edition Gallimard, 2016, 432 pages – 


J’en profite pour vous souhaite à tous et à toutes un joyeux Noël un peu à l’avance!

12 réflexions sur “Règne animal – Jean-Baptiste Del Amo

  1. Marie-Claude dit :

    J’adore ton billet: il fait état de ce que j’ai manqué en abandonnant le roman!
    Ton point positif fait partie de mes points négatifs. C’est peut être bien écrit, mais c’est un style qui me rebute, trop poli (pas dans le sens de bien élevé, dans le sens de polir!). Si le style m’avait accroché, j’aurais pu facilement poursuivre.
    En tout cas, bravo, vraiment, pour ta persévérance.

    Avec « Être sans destin », tu es entre bonnes mains (si je peux dire ça, compte tenu du sujet…)
    Un TRÈS Joyeux Noël à toi et aux tiens.

    Aimé par 1 personne

  2. celina dit :

    De très belles fêtes de fin d’année à toi aussi et à ceux que tu aimes.
    Tu as été bien courageuse d’être allée au bout de ce roman. Les rares extraits que j’ai tentés m’ont rebutée et les gens qui se regardent écrire, non merci!
    J’ai l’impression qu’on adore ou qu’on déteste « Règne animal »

    Aimé par 1 personne

  3. Eva dit :

    J’ai lu un billet très enthousiaste qui m’avait vraiment donné envie de lire ce roman, mais depuis quelques billets mitigés voire très négatifs ont douché ma motivation… Tellement de livres prometteurs à lire, on verra si j’ai le temps de le parcourir plus tard.

    Aimé par 1 personne

    • mespagesversicolores dit :

      Je n’avais lu que des avis positifs avant de le commencer et plus j’avancais dans la lecture plus j’ai été dégoutée… Et puis les billets négatifs sont arrivés et je me suis retrouvée dans leur critique.
      Si tu as l’occasion, j’aimerais savoir ce que tu en penses !

      J’aime

Si vous souhaitez me laisser une trace de votre passage...