– Tu sais, je doute, Syd.
– T’as toujours douté, Charlie. Enfin, sauf dans les moments où t’es absolument sûr de toi, c’est-à-dire 90% de ton temps.
À la fin du premier tome, on quittait Chaplin et Mildred, sa toute jeune compagne à l’aube d’une nouvelle vie de famille. On le retrouve ici un poil perdu tant au niveau privé que professionnel. Après le drame de la perte de son nouveau-né, Chaplin ne se sent plus de tourner et se pose mille questions sur sa carrière. Il lui faut absolument une idée et celle-ci lui vient avec son grand The Kid. Les films se succèdent mais les succès n’ont pas la même saveur.
Malgré le triomphe de The Kid, il doit gérer l’échec cuisant de The Circus et la montée en puissance du cinéma parlant dans lequel Chaplin a peu confiance.
Écartelé entre ses divorces, ses doutes sur sa carrière, il part faire le tour du monde. Il se rend en Europe, au Japon et rentre en Angleterre où il est accueilli comme un prodige. Ses voyages mais surtout ses rencontres avec Einstein, Ghandi et Churchill lui font entrevoir le monde de manière totalement différente, moins naïve, plus grave et il se prépare alors à aborder son cinéma d’une façon complètement nouvelle.
Tu excellerais à tout un tas d’autres choses. Tu serais musicien, tu dirigerais la Scala, tu serais écrivain, tu aurais écrit l’Odyssée.
Non, c’est le cinéma qui a besoin de toi, frérot.
Ce second tome du triptyque consacré à Chaplin remplit une nouvelle fois ses promesses tout en nous donnant la dose de suspens nécessaire pour nous tenter avec le troisième tome. Le travail sur les couleurs m’a encore une fois charmée. À chaque page, c’est une palette différente qui correspond à merveille au récit qui se déroule sous nos yeux.
Quant au fond, Charlie Chaplin nous apparaît assez ambivalent sur ses choix tant professionnels que personnels. Ne doutant (presque) jamais de lui, il se veut le meilleur et surtout qu’on se rappelle de lui. Son frère, Syd, apparaît un peu moins dans ce tome et laisse la place à ce frère à qui il est lié de manière fusionnelle.
Une très belle réussite!
Chaplin, Prince d’Hollywood
Scénario de Laurent Seksik, dessins de David François
Éditions Rue de Sèvres
80 pages, février 2021
Les planches sont magnifiques !
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De plus en plus tentée 🙂
Si je le croise à la biblio je l’embarque!
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Je n’arrive pas à passer le cap avec cette BD.
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Oh!
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Toujours aussi fan du travail de David François, je me réjouis de cette lecture à venir !
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très tentée aussi!
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Il faudrait que je commence par le 1er tome déjà ! Mais j’avoue que je suis moyennement tentée…
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Un emprunt pour te faire une idée me semble une bonne option
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Il faut que je me lance enfin avec le tome 1!
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Oh, c’est la suite, je note 🙂
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Le tome 1 m’attend toujours, il faut vraiment que je me lance!
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Belle découverte!
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beaucoup aimé aussi, me tarde de lire le troisième !!
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Je n’avais pas assez apprécié le 1er tome pour avoir envie de lire le second, même si les dessins sont absolument magiques, le personnage de Chaplin n’est pas rendu très sympathique (ce qu’il était sans doute).
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Je ne pense pas qu’il était très très sympa dans la vraie vie.
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