Vierges, la folle histoire de la virginité – Elise Thiébaut & Elléa Bird

Parce qu’elle blesse, stigmatise, traumatise de nombreuses personnes, on peut se demander pourquoi la virginité est un tel enjeu culturel et social. 

« Je ne sais pas à quel âge j’ai compris que j’étais vierge. Et je ne sais pas quand j’ai compris qu’un jour, je ne le serais plus. »

Ainsi commence la bande dessinée Vierges, la folle histoire de la virginité. Partant de son expérience de jeune fille qui découvre que perdre sa virginité est dans les priorités absolues de ses copines, et donc pour elle aussi, Élise Thiébaut retrace l’histoire de l’hymen, de son importance ou pas et également raconte les destins de vierges célèbres, évoque des mythes antiques et des coutumes qui sont encore pratiquées…

Le sous-titre tape immédiatement dans l’œil et promet une aventure historique assez intéressante. Mais le soufflet est assez vite retombé… Malgré certains faits expliqués dont j’ignorais tout, j’ai trouvé que l’ensemble était balayé un peu trop vite.

Si Élise Thiebaut n’avait pas ramené son cas personnel au travers des explications historiques, peut-être qu’elle aurait pu approfondir les éléments et y amener plus de contexte. Trop concise pour que je sois complètement satisfaite, cette bd fait quand même le job de fournir une première approche de ce point toujours sensible. Cela peut être une bonne entrée en matière pour des adolescentes car il faut reconnaître que les dessins sont assez plaisants et drôles. L’humour se retrouve aussi dans la narration de la scénariste qui n’hésite pas à se mettre en scène en tant que jeune ado qui fantasmait sur une première fois censée être idyllique. 

Vierges, la folle histoire de la virginité
Scénariste : Elise Thiébaut
Dessinatrice : Elléa Bird
Éditions Le Lombard, 96 pages, janvier 2024

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