Je pense également à mon corps. Je me demande ce qu’il serait sans le poids du rejet, de la menace et de la peur. J’aurais tellement voulu me connaitre sans ça.

Je pense également à mon corps. Je me demande ce qu’il serait sans le poids du rejet, de la menace et de la peur. J’aurais tellement voulu me connaitre sans ça.
Ce n’est pas ainsi que j’imaginais mes premiers pas sur cette terre d’Israël. Peut-être que j’aurais dû embrasser le sol du tarmac, ça m’aurait porté bonheur.
Les premiers mots
Décembre 1987
La terre est rouge. Diluée dans les roches, le sable, et des palmiers encadrent la route qui longe la ville, comme au garde-à-vous.
La terre est rouge et absorbe la chaleur du soleil. Elle l’incorpore. Elle la digère.