Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal


Je voulais le pouvoir. Je le voulais pour imposer mes plans, essayer mes remèdes, restaurer la paix. Je le voulais surtout pour être moi-même avant de mourir.
Les premiers mots
Lire la suiteMon cher Marc,
Je suis descendu ce matin chez mon médecin Hermogène, qui vient de rentrer à la Villa après un assez long voyage en Asie. L’examen devait se faire à jeun : nous avions pris rendez-vous pour les premières heures de la matinée. Je me suis couché sur un lit après m’être dépouillé de mon manteau et de ma tunique. Je t’épargne des détails qui te seraient aussi désagréables qu’à moi-même, et la description du corps d’un homme qui avance en âge et s’apprête à mourir d’une hydropisie du cœur.
C’était une fusion parfaite : tous deux s’enfonçaient ensemble dans la douce chaleur d’un monde de profondeur.
C’était de moi-même maintenant que j’avais peur. C’est de mon corps que venait le danger. De mon corps qui se dressait contre maitre, emporté par un instinct que je me refusais à reconnaitre.
Je sais maintenant que quelqu’un est caché ici; que vous êtes une épouse infidèle, mais une fidèle alliée, et dans ce moment-ci, ajouta le Béarnais en souriant, j’ai plus besoin, je l’avoue, de fidélité en politique qu’en amour.
Les premiers mots
Lire la suiteLe lundi, dix-huitième jour du mois d’août 1572, il y avait grande fête au Louvre.
Les fenêtres de la vieille demeure royale, ordinairement si sombres, étaient ardemment éclairées; les places et les rues attenantes, habituellement si solitaires, dès que neuf heures sonnaient à Saint-Germain-l’Auxerrois, étaient, quoiqu’il fût minuit, encombrées de populaire.