L’instant devrait se dire instinct présent. Je suis à ma place. Je m’enforeste.

La vie sur terre lui semble trop difficile. Il décide alors de construire une cabane, rudimentaire mais qui possède tout le confort utile à un retrait du monde. Usant d’ingéniosité et de débrouillardise, il construit un havre de paix où il pourra se recentrer et se ressourcer.
Sur la terre ferme, il laisse sa femme et ses trois enfants qui viendront lui rendre visite tous les dimanches.
L’idée fait rêver. Se retirer du monde et ne plus avoir à penser à quoi que ce soit à part se nourrir, se laver et dormir. Entre ses obligations rudimentaires, Édouard observe la nature à sa fenêtre et découvre un microcosme jusqu’alors inconnu.
De ces trois mois dans la cime des arbres, il en ressort nourri mais également consolé du monde des hommes. Il ne perd tout de même pas de vue que cette parenthèse enchantée n’est pas la solution à tout et qu’il devra apprendre à se consoler par lui-même.
Mon rythme suit la danse du soleil, ma bonne humeur l’allongement de ses traits. Quand on doit remettre les pendules de sa vie à l’heure, commencer par arrêter le temps.
Après avoir adapté le roman de Baptiste Beaulieu (adaptation que j’avais trouvée légèrement bavarde), Dominique Mermoux se charge ici d’illustrer le roman éponyme d’Édouard Cortès.
Le vert inonde les pages, la nature nous enlace et on se prend à s’imaginer dans les arbres, loin de toutes contrariétés. Mais il ne faut pas croire que cette vie de Robinson est idéalisée. Les tempêtes, la peur et la solitude sont abordées pour rendre le récit de la manière la plus juste possible. Si j’ai apprécié l’ensemble de cette bande dessinée, je dois avouer que certains aphorismes étaient cousus de fil blanc.
Cette bd s’inscrit dans un mercredi BD spécial « nature ». Ici c’est celle qui ressource et qui rend vivant. Chez les autres participantes, la nature revêtira sûrement différents visages.
Par la force des arbres de Dominique Mermoux (dessinateur et scénariste) & Edouard Cortès (scénariste)
Éditions de Sèvres
120 pages, mars 2023
La BD de la semaine
C’était une véritable bouffée d’oxygène cette lecture, que j’ai plus appréciée pour le rapport à la nature que pour la dimension « développement personnel », je pense que c’est de ce côté là que tu as trouvé des aphorismes évidents. Mais le récit de l’expérience vécue au quotidien m’a enchantée 🙂
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C’est vrai que c’était assez reposant 🙂
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il faudra que je regarde s’il est à la bibli!
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Commencer par arrêter le temps pour remettre à l’heure les pendules de sa vie, je trouve ça plutôt joli ! Je l’ai notée.
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Ca donne envie de faire pareil..
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Vraiment tentée, ne serait-ce que pour découvrir les magnifiques aquarelles de l’auteur…!
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J’ai plus apprécié ses dessins ici que dans son autre bd.
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Une façon comme une autre de découvrir le récit d’E. Cortès, que je découvre avec ton billet aujourd’hui…
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C’est vrai que l’idée est séduisante mais on se doute que c’est une parenthèse ! Dommage pour le côté un peu prévisible. J’ai quand même envie de découvrir. 🙂
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La BD offre de jolis moments suspendus.
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Vos deux chroniques avec Natiora se complètent à merveille et me donnent encore davantage envie de découvrir cet album
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je l’ai chroniqué il n’y a pas longtemps dans un RDV du mercredi et j’avais beaucoup aimé
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C’est sûrement grâce à ton billet que je me la suis procurée 🙂
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