Tu ne vois rien, parce que tu ne sais pas encore voir. Pour trouver les animaux, il faut voir l’invisible.

Nathan a la charge de ses jeunes frère et sœur, deux adolescent.es accrocs aux écrans et qui ne voient pas tous les sacrifices de leur grand frère. Quand Nathan, au détour d’une course en Uber rencontre Annie, une dame d’un certain âge, il ne sait pas encore que cette dame lui permettra de sortir de Paris. Car dans la capitale, Nathan étouffe et s’oublie.
Annie propose alors à cette famille de l’accompagner en Alaska pour quelques temps, histoire de respirer un autre air.
Arrivé.es dans le Grand Nord, Nathan, Étienne et Zoé doivent s’habituer à un tout autre rythme de vie et aux habitudes parfois rustres des habitants et des habitantes.
Mais ce voyage sera également l’occasion de découvrir des paysages décimés par la main de l’homme. La nature veut et va reprendre ses droits, nos personnages vont dès lors puiser dans des forces jusque-là insoupçonnées pour se lier avec la faune et la flore.
Je ne sais pas ce que tu as vu, mais sache que tu ne portes pas seule cette responsabilité. La forêt voit. Les animaux aussi. Il n’est rien qu’on puisse cacher, pas même nos pensées les plus profondes. Tout ce qu’on fait, tout ce qu’on dit, tout ce qu’on pense, reste là-dehors dans le monde.
La couverture donne directement le ton : elle envoie du lourd avec ses couleurs fluo, ses personnages volants aux allures d’un film de Spielberg… Tout pousse à ouvrir directement cette bande dessinée pour retrouver Jérémie Moreau.
Il est certain que les dessins peuvent déstabiliser un.e lecteur.trice qui n’aurait pas l’habitude de ce genre de traits mais une fois passée la première impression et les premières pages, on se prend d’affection pour cette fratrie. On en prend plein les yeux grâce aux planches qui jouent sur des styles à la fois réalistes et oniriques.
Si Jérémie Moreau décrit une famille dans le tourment, il met aussi en évidence l’amour profond qui lie des frères et sœurs et la force qui se dégage dans les moments les plus difficiles.
Au-delà des relations familiales, l’auteur a aussi à cœur de transmettre des valeurs écologiques et quoi de plus fort que de transposer son récit en Alaska, là où la nature se meurt.
Les Pizzlys de Jérémie Moreau
Éditions Delcourt
200 pages, octobre 2022
La BD de la semaine
Le Singe de Hartlepool dans mes Pages

Tentant. Dommage qu’il n’y ait pas des exemples de planches. Il est vrai que ce n’est pas facile à réaliser. Je vais aller voir en librairie 😊
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Une BD déjà repérée que j’aimerais bien découvrir ! Je trouve la couverture très attirante.
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Tentée !
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Il m’attend…! J’adore Jérémie Moreau et j’ai hâte de découvrir ce nouveau projet encore différent de tous les autres !
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j’irai volontiers faire un tour en alaska avec eux!
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J’adhère un peu moins à la tournure graphique que prennent ses derniers albums mais j’ai une affection particulière pour son travail. Alors évidemment j’y viendrai.
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La bibliothécaire me l’a mise dans les mains. Comment refuser ?
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Bien tentée après avoir découvert ses albums précédents… La couverture ne m’inspirait pas beaucoup, mais ce que tu racontes pourrait bien me plaire !
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Quand je pense que je me le suis offert pour Noël … et toujours pas lu !
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