Toute ma vie, j’ai vu mourir. Les gouvernements ont beau changer… C’étaient toujours les mêmes fusils!

Toute ma vie, j’ai vu mourir. Les gouvernements ont beau changer… C’étaient toujours les mêmes fusils!
Si beau et si mâle, si expert dans le plaisir ! Une fois de plus les larmes envahirent les yeux de la jeune veuve. Elle essaya de ne pas penser à ce qu’elle se remémorait malgré elle et qui n’était pas convenable pour un jour de veillée funèbre.
Les premiers mots
Lire la suiteVadinho, premier mari de dona Flor, mourut un dimanche matin de carnaval alors que, déguisé en Bahianaise, il dansait la samba dans un groupe, au milieu de la plus grande animation, sur la place du Deux-Juillet, non loin de chez lui. Il ne faisait pas partie du groupe, venant à peine de s’y mêler en compagnie de quatre amis, également habillés en Bahianaises, sortant d’un bar du Cabeça où le whisky coulait en abondance aux frais d’un certain Moysés Alves, riche et prodigue planteur de cacao.
La guerre se dit qu’elle valait le détour, la belle enfant, et qu’il ne serait pas désagréable de l’embrasser dans le cou.
Les premiers mots
Lire la suiteSûr qu’il m’a tapé dans l’œil, se disait Maud en attendant l’autocar du volcan. Sûr qu’on s’aime et qu’il sera content, lui aussi, drôlement content… Jambes serrées, elle écoutait frémir la vie dans ses entrailles. Elle n’en revenait pas de cette petite volonté qui cherchait à sortir par là, qui la chatouillait. Oh là, mon Didi, tu me fais mal avec tes petons, tu me fais rire. Un moment déjà qu’elle soliloquait sur le banc au soleil, parlant à quelqu’un d’invisible, lui posant des questions. Tu veux que je te dise, Didi ? T’es pas une fille, je les connais. T’es un garçon, toi, un brave de p’tit gars, tu veux pas d’histoires à personne.