Notre point commun à toutes, c’est qu’on était fatiguées. Tannées. Épuisées. Alors on est parties.
Il a suffi d’une parole, d’un regard qui en dit long pour que Cléo soit confrontée au passé trouble de son compagnon, Charles, par rapport à un ancien crush. Si il lui assure que Farah, la fille, est une « mauvaise personne » en la rabaissant à coup de slutshaming, il n’en va pas du même son de cloche chez les amies de Cléo qui voient là une preuve assez concrète que Charles aurait pu être une grosse saloperie ( n’ayons pas peur des mots) avec Farah.
Insidieusement, l’idée commence à germer dans la tête de Cléo et celle-ci prend tout à coup conscience du caractère toxique de sa relation amoureuse. Quitte à partir autant le faire vite et loin. Pour mieux se retrouver et pour laisser éloigné tout ce qui la rattachait à son ancien amour. Si Charles n’envisageait pas que cette histoire referait surface, il ne pensait sûrement pas que ça allait autant déstabiliser Cléo.
Depuis que j’ai disparu, tout me semble plus doux, plus facile. C’était comme réaliser quelque chose dont j’avais toujours eu envie. Comme réaliser un souvenir d’enfance. Je sais que j’ai fait le bon choix. Je ne me sens pas coupable.
Comment peut-elle en sachant la vérité continuer une histoire avec un homme qui a été harceleur. Que ferions-nous à la place de cette jeune femme ? Mirion Malle pose cette question et tente s’y répondre en nous proposant une possibilité de reconstruction loin de tout et entouré.e de personnes bienveillantes.
La sororité est au cœur de cette bande dessinée, celle qui peut sauver et amener d’autres futurs plus doux. À l’instar de C’est comme ça que je disparais, l’autrice aborde des questions brûlantes et intimes d’une manière qui me touche particulièrement dans ce qu’elle amène comme réflexion sur l’amitié et l’amour, le sens qu’on veut donner à sa vie, la difficulté des choix à faire pour se sauver et s’épanouir.
Adieu triste amour de Mirion Malle
Éditions La ville brûle
212 pages, avril 2022
Féminisme en mot / La Bd de la semaine
L’histoire m’intéresse mais je n’aime pas le dessin de couverture. A feuilleter pour voir !
J’aimeAimé par 1 personne
J’avoue que c’est parce que j’aimais la dessinatrice que je me suis ruée sur cette bd.
J’aimeAimé par 1 personne
ça pourrait me plaire!
J’aimeAimé par 1 personne
Je n’aime pas du tout la couverture qui m’aurait fait fuir alors que le propos m’intéresse. Merci pour ta chronique !
Il me renvoie au roman graphique Tant pis pour l’amour… Tant à dire/écrire malheureusement…
J’aimeAimé par 1 personne
Ça peut être similaire en effet.
Et je te rejoins sur la couverture.. Je ne l’aurais pas prise si je n’aimais pas Mirion Malle.
J’aimeJ’aime
slutshaming ? Kesako ? Le sujet m’intéresse, le dessin de la couverture moins. A voir.
J’aimeAimé par 1 personne
Le fait de dénigrer les femmes.
J’aimeJ’aime
ça a l’air bien ça, je note !!
J’aimeAimé par 1 personne
le dessin m’effraie un peu mais je ne crois pas avoir déjà lu cette autrice…
J’aimeAimé par 1 personne
Tu peux tenter sans hésitation !
J’aimeJ’aime
Le sujet m’intéresse mais la couverture me refroidit un peu, éventuellement un emprunt à voir…
J’aimeAimé par 1 personne
Je te comprends.. Mais elle vaut le coup.
J’aimeAimé par 1 personne