Elle fut l’objet de la calomnie et quand vint la renommée, elle en devint la chose.

1848.
Les grands yeux bleus de Rachel ont un don : ils voient à travers les gens, les choses et aussi dans l’avenir. Mais cette faculté dont tout le monde est curieux au point de faire de Rachel une bête de foire, commence à peser sur les épaules de cette jeune femme. Elle se rend compte au fur et à mesure de ces rencontres qu’aucune de ces personnes ne s’intéressent à elle, en tant que Rachel, mais qu’elles ne voient qu’une manière de les divertir. La décision est prise, elle part sans laisser de trace.
On retrouve l’influence de Rachel bien plus tard, dans la vie d’une chorégraphe qui met en scène sa vie. Mais aussi dans celle d’une photographe. Le lien entre ces trois femmes, qui ne se connaissent pas, est ténu pourtant il a survécu au fil des ans. À ces femmes de trouver l’importance de la vie de Rachel dans la leur.

Tout le monde voulait approcher son mystère. Se faire deviner par elle. Cette société de crinolines et de chapeaux à plumes, c’était comme être au cirque. Elle était un joyeux spectacle dans un monde de joyeux spectacles.

Cette immersion dans la vie d’une voyante, à la fois considérée comme une sorcière ou comme un faire-valoir, est dès plus intéressante et cette première partie remplit tous les critères d’une bande dessinée fascinante. On y suit les doutes de Rachel, son envie d’émancipation, ses pensées sur les lourdeurs que ce don apporte à sa vie, ses rencontres qui comptent comme un certain Alexandre Dumas à qui elle prédit la ruine et l’exil.
Mais Pandolfo et Risbjerg ont voulu donner une autre dimension à leur œuvre, y placer une influence temporelle de leur personnage dans la vie de deux autres femmes et ce choix narratif n’est, pour moi, pas nécessaire. La vie de Rachel se suffisait amplement et il aurait été judicieux de gratter davantage dans son passé et son adolescence.
Les deuxième et troisième parties tirent en longueur sans apporter un coup de fouet qui aurait pu raviver le tout.
Les dessins rattrapent heureusement le tout car les expressions données aux yeux de Rachel parcourent le récit d’un bout à l’autre et il est difficile de ne pas y être sensible.
Le don de Rachel d’Anne-Caroline Pandolfo au scénario et de Terkel Risbjerg au dessin
Éditions Casterman
200 pages, mars 2021
La BD de la semaine

Elle m’intrigue !
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Malgré tes bémols je suis assez tentée, à voir si je trouve l’album à la médiathèque (mais ça attendra, j’ai tellement de BDs non lues dans ma propre bibliothèque…).
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Je n’ose pas te demander le nombre de bd non lues 😀
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Il faudrait pour te répondre que j’ose les compter 🤭
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Pendant les vacances, tu as le temps 😁
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En vacances je serai loin de ma bibliothèque !! 😊 Mais comme j’adore les listes et que tu soulèves la question, il n’est pas exclu que je m’attelle à une PAL BD un de ces jours…
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je suis intriguée même si tu n’a pas l’air pleinement convaincue par cette lecture
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Pas sûre de me laisser tenter.
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Ça pourrait m’intéresser même si de prime abord je ne suis pas si séduite que ça par le graphisme… à voir !
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C’est ce qui m’a le plus séduite 😀
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trop de bémols pour moi, je passe mon tour!
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Ah dommage pour ces bémols.
Je suis tout de même curieuse de découvrir cet album
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Dommage pour la narration, le sujet est original et les illustrations me plaisent. Il fera peut-être l’objet d’un emprunt si je tombe dessus.
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Tente et peut-être que tu aimeras, qui sait!
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je suis assez curieuse, je note !!
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L’aspect graphique me tente bien moyennement, et tes bémols sur le scénario ne m’engagent pas à aller voir cet album d’un peu plus près…
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