Nous sommes une âme qui a un corps, et non un corps qui a une âme.Quand l’âme est satisfaite, un simple morceau de pain sec devient un festin pour l’estomac.

Nous sommes une âme qui a un corps, et non un corps qui a une âme.Quand l’âme est satisfaite, un simple morceau de pain sec devient un festin pour l’estomac.
Les belles âmes ne peuvent pas rester longtemps en ce monde. Comment les grands sentiments s’allieraient-ils, en effet, à une société mesquine, petite, superficielle ?
Les premiers mots
Lire la suiteMadame Vauquer, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve-Sainte-Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau.
A chaque époque il y a des gens qui ne pensent pas comme tout le monde, c’est à dire qui ne pensent pas comme ceux qui ne pensent pas.
Les premiers mots
Lire la suiteDans un volume destiné à former avec celui-ci les deux panneaux d’un diptyque, j’ai essayé d’évoquer un couple de la Belle Époque, mon père et ma mère, puis de remonter au-delà d’eux vers des ascendants maternels installés dans la Belgique du XIXe siècle, et ensuite, avec plus de lacunes et des silhouettes de plus en plus linéaires, jusqu’au Liège rococo, voire jusqu’au Moyen-Âge.
Cet endroit est le pire endroit au monde. Elle ne s’en sortira jamais vivante.
Hé, mamy, si on partait faire un petit tour?
Voyager et faire l’amour, je crois que rien ne me paraissait plus beau à dix ans.
En écoutant cet homme me guider, je prends conscience que je suis un imposteur…Je prétends être chauffeur de taxi alors que je ne connais pas vraiment cette ville et que je suis, la plupart du temps, obligé de me fier à mon gps pour conduire mes passagers à bon port, mais n’est-ce pas le cas de la plupart des drivers que j’ai croisés sur ma route?
Dans le cœur d’une anémone, il trouve le début d’un mot et la fin d’un autre. « Tous les deux collés-serrés, voici une larmoire pour ranger les chagrins! »
Les premiers mots
Lire la suiteLe long du chemin de fer, de petits jardins se succèdent comme les wagons d’un train. Le septième de cette ribambelle, avec la jolie barrière rouge, est un jardin pas tout à fait comme les autres : celui de Monsieur Mots
C’était la crainte de l’inconnu qui m’incitait à garder la foi. Si je cessais de croire, me disais-je, qu’adviendrait-il de moi? Cesserai-je aussi de manger casher? De faire shabbat? Irais-je danser à la synagogue sans mon chapeau? Et qu’en penseraient les entremetteurs?
Les premiers mots
Lire la suiteJe n’étais pas le premier à être banni de notre communauté. Je n’avais pas rencontré mes prédécesseurs, mais j’en avais entendu parler à voix basse, comme on chuchote une rumeur honteuse. Leurs noms et le récit de leurs agissements émaillaient l’histoire de notre village, fondé un demi-siècle plus tôt. On évoquait dans un mur-mure ces êtres subversifs qui avaient attenté à notre fragile unité : les quelques belz qui avaient souhaité former leur propre groupe de prière ; le jeune homme qui aurait été surpris en train d’étudier les textes fondateurs de la dynastie hassidique de Bratslav, et même le beau-frère du rebbe, accusé de fomenter une sédition contre lui. Tous avaient été bannis, comme moi. Mais j’étais le premier qu’on bannissait pour hérésie.
– Tu sais, je doute, Syd.
– T’as toujours douté, Charlie. Enfin, sauf dans les moments où t’es absolument sûr de toi, c’est-à-dire 90% de ton temps.
« Ce que veulent ceux qui n’ont pas de toit! Pas l’aumône, pas la pitié,
ni la charité. Ils veulent un bail et une clé. »
Abbé Pierre