
Mois : janvier 2021
La servante écarlate – Margaret Atwood
Il y a plus d’une sorte de liberté, disait Tante Lydia. La liberté de, et la liberté par rapport à. Au temps de l’anarchie, c’était la liberté de. Maintenant on vous donne la liberté par rapport à. Ne la sous-estimez pas.

Les premiers mots
Lire la suiteNous dormions dans ce qui fut autrefois le gymnase. Le sol était en bois verni, avec des lignes et des cercles tracés à la peinture, pour les jeux qui s’y jouaient naguère; les cerceaux des paniers de basket-ball étaient encore en place, mais les filets avaient disparu.
Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes
Je suis comme un homme qui a été à demi endormi toute sa vie et qui essaie de découvrir comment il était, avant de se réveiller. Tout surgit étrangement brouillé et comme au ralenti.

Les premiers mots
Lire la suiteConte randu n°1
3 mars. Le Dr Strauss dit que je devrez écrire tout ce que je panse et que je me rapèle et tout ce qui marive à partir de mintenan. Je sait pas pourquoi mais il dit que ces un portan pour qu’ils voie si ils peuve mutilisé.
Farenheit 451 – Ray Bradbury
Un livre est un fusil chargé dans la maison d’à côté. Brûlons-le.

Les premiers mots
Lire la suiteLe plaisir d’incendier!
Quel plaisir extraordinaire c’était de voir les choses se faire dévorer , de les voir noircir et se transformer.
Les poings serrés sur l’embout de cuivre, armé de ce python géant qui crachait son venin de pétrole sur le monde, il sentait le sang battre à ses tempes, et ses mains devenaient celles d’un prodigieux chef d’orchestre dirigeant toutes les symphonies en feu majeur pour abattre les guenilles et les ruines carbonisées de l’Histoire.
1984 – George Orwell
À une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.

Les premiers mots
Lire la suiteC’est un jour d’avril froid et lumineux et les pendules sonnent 13:00. Winston Smith, qui rentre le cou dans les épaules pour échapper au vent aigre, se glisse à toute vitesse par les portes vitrées de la Résidence de la Victoire, pas assez vite tout de même pour empêcher une bourrasque de poussière gravillonneuse de s’engouffrer avec lui.
Trois femmes puissantes – Marie NDiaye
Elle se rappelait combien, petite fille, elle avait apprécié sa propre compagnie et que, lorsqu’elle souffrait d’isolement, ce n’était jamais seule avec elle-même mais au milieu d’autres enfants ou dans les nombreuses familles chez lesquelles elle avait travaillé comme domestique.

Les premiers mots
Lire la suiteEt celui qui l’accueillit ou qui parut comme fortuitement sur le seuil de sa grande maison de béton, dans une intensité de lumière soudain si forte que son corps, vêtu de clair paraissait la produire et la répandre lui-même, cet homme qui se tenait là, petit, alourdi, diffusant un éclat blanc comme une ampoule au néon, cet homme surgi au seuil de sa maison démesurée n’avait plus rien, se dit aussitôt Norah, de sa superbe, de sa stature, de sa jeunesse auparavant si mystérieusement constante qu’elle semblait impérissable.
Jour Zéro – Stéphanie Braquehais
Ne pas boire ce soir m’est égal. Ne plus jamais boire me donne envie de me taper la tête contre les murs.

Les premiers mots
Lire la suiteUn jour d’avant
Je suis au volant de ma petite Toyota. La rue, bordée d’arbres, est étroite et mal éclairée. Ama, une amie, est assise côté passager. Nous chantons à tue-tête au son de la radio. Notre euphorie est due au nombre incalculable de shots de tequila que nous venons d’absorber dans une discothèque du centre-ville de Nairobi.
Il est 3 heures du matin. La fête ne fait que commencer.
Cocteau, l’enfant terrible – Laureline Matiussi & François Rivière
Apeirogon – Colum McCann
Je n’ai plus le temps de haïr. Nous devons nous apprendre à nous servir de notre douleur. Investir dans notre paix, pas dans notre sang, voilà ce que nous disons.

Les premiers mots
Lire la suiteLes collines de Jérusalem sont un bain de brume. Rami avance de mémoire sur une ligne droite et évalue la courbure du prochain tournant.
À soixante-sept ans, il se penche très bas sur sa moto, blouson rembourré, casque bien fermé. C’est une moto japonaise, une 750 cc. Un engin aigle pour un homme de son âge.
Rami ne ménage pas sa moto, même par mauvais temps.
Ama, Le Souffle des femmes – Franck Manguin & Cécile Becq
Je crois que j’aime bien cette respiration. Et même si ça nous fait ressembler un peu à des baleines, dans le fond, elle me rassure… Et le jour où tu n’entendras plus ce soufflement dans l’eau, tu pourras te faire du souci pour le métier d’Ama…
