Ce qu’elles voulaient, c’était des réparations, c’était se sentir moins vides, moins laissées-pour-compte

Les premiers mots
Meuf, meuf, MEUF respire.Respire comme on t’a appris, ouvre ta cage thoracique, si allez, ouvre-la bien fort. Merde.
Ça n’a pas manqué. J’ai corné quelques pages, voulu écrire des phrases pour m’en souvenir, été tentée de le relire dès la dernière page tournée.
Les orageuses m’a tenue en apnée pendant toute la lecture, à suivre ces femmes, sorcières des temps modernes, vengeresses, les voir reprendre le contrôle de leur vie, les voir s’aimer et se soutenir en sœurs, unies par leurs traumas.
Elle prend le temps de bien les regarder toutes, sorcières vengeresses, pétroleuses, prêtresses, toutes un peu abîmées mais qui ont réussi à se rafistoler comme elles pouvaient.
Elles ne sont pas tombées car elles étaient unies. Ça, les hommes violeurs ne pourront pas leur enlever. Elles restent debout pendant que les autres veulent les faire taire et minimiser leur statut de victimes.
Pour reprendre possession de leur vie, elles décident toutes ensemble de partir à la recherche de ces hommes qui les ont forcées, violentées, violées. Avec un cadre bien défini, elles savent ce qu’elles peuvent faire ou pas mais l’important est ailleurs, après ces expéditions punitives, elles revivent. Elles sont de nouveau elles, fortes et fières. La route est parfois plus longue pour certaines mais toutes trouvent en ces autres femmes, une rage qui les fera se relever.
Marcia Burnier signe un premier roman incandescent, qui brûle et donne le sursaut nécessaire pour que, je l’espère, celles qui lisent les lignes de cette jeune autrice, sentent à leur tour la rage les aider.
Édité dans la très belle collection Sorcières, Les orageuses porte en lui l’ardeur des premiers romans qui portent (déjà) une voix importante.
On leur apprend à prendre soin d’elles et des autres, à se réparer entre elles, à « vivre avec », elles paient leur psychothérapie pendant que l’autre continue sa vie sans accroc, sans choc, toujours plus puissant.
Ce livre fait écho au sublime roman graphique Touchées de Quentin Zuttion et au très beau roman Confessions d’un gang de filles de Joyce Carol Oates.
– Les orageuses de Marcia Burnier, Éditions Cambourakis, Collection Sorcières, septembre 2020, 144 pages –
Une lecture qui t’a drôlement secouée on dirait !
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C’est ce qu’il me fallait en ce moment!
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Tes mots, le sujet, l’écho à Quentin Zuttion, je le note sans hésitation! 😍
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Et tu as oublié la couverture 😀
Tu verras, si tu le lis, que ces filles-là sont aussi courageuses que celles de Quentin Zuttion..
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Un roman qui a l’air très fort, à lire ton ressenti.
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Oui!! Il est à lire !
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Je découvre ce roman et le sujet. J’imagine bien pourquoi il t’a secoué !
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Il est passé un peu inaperçu…
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Tu m’as convaincue !
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Bonne lecture dans ce cas!
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un roman claque apparemment… qui me tente beaucoup, je ne connaissais pas!
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Comme je l’ai écrit à Electra, il est passé un peu inaperçu. J’espère qu’il trouvera ses lecteurs et lectrices.
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Sur ma pile ! Tu as entendu parlé de Rouge pute, de Perrine le Querrec ? Je l’ai entendue lire des extraits ce weekend et l’on peut voir des passerelles je pense.
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Yes! Et oui j’ai entendu parler de Rouge pute mais je ne l’ai pas (je compte me le procurer 🙂 )
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Bon, j’aurais dû me l’acheter quand j’ai croisé la route de ce roman lors de mon dernier passage en librairie !
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Il n’est pas encore trop tard, aujourd’hui? 😀
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Un roman qui semble très fort et qui nous bouscule, comme on aime en lire de temps en temps. Merci pour ce coup de coeur ! ❤
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Le genre de roman que j’aime… 😍 Et que j’ai envie que tout le monde lise.
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