L’eau de la rivière avait la couleur du sang. C’était dans mon propre sang que tu me noyais.

Les premiers mots
D’abord, je vais te parler de mon rêve, c’est avec lui
que tout commence. Ensuite, je te raconterai les hémorragies, Cape Cod, et puis ce qu’il en reste.
Jeanne saigne. Beaucoup trop. Les hémorragies utérines dont elle souffre la mettent à terre, littéralement. Le flot de sang est bien trop important pour prendre cela à la légère et rapidement une chirurgie lourde est envisagée. Jeanne doit faire le deuil des enfants qu’elle n’aura plus.
Et pendant que le bas de son corps débloque, c’est son cœur qui en prend un coup à cause d’une rupture abrupte entre elle et son compagnon. Au moment où elle aurait besoin d’un soutien, elle se retrouve seule, avec deux enfants à charge, sans aide et sans bras pour l’enlacer.
Alors, elle prend la plume pour écrire à cet homme qui ne l’aime plus, qui l’aime mal.
Lucille Ryckebusch ne nous épargne ni les douleurs subies par Jeanne lors de ses pertes de sang ni les pensées parfois dures qui l’assaillent, J’avais des années de sommeil, à rattraper. J’étais fatiguée d’être leur mère. On comprend l’épuisement, la détresse morale d’être seule face à la maladie et face aux décisions des médecins. Ce récit, lente reconstruction après une séparation et après le traumatisme dû à une opération, est porté par la voix de Jeanne, sincère et que l’on sent fragile.
J’enseignais « Mrs Dalloway », je parlais de Clarissa et en même temps, je parlais de moi, de cet espace étrange, difficile à cerner, entre la souffrance et la joie, cette solitude désarmante qui fait perdre aux choses leur sens, et en même temps leur donne une raison d’être.
Il y a dans ce récit beaucoup de violences, d’abord celle imposées par le corps, tous ces litres de sang perdu, mais aussi celles des médecins qui ne comprennent pas la douleur de Jeanne et qui la laissent avec ses hémorragies, et puis celle de l’être aimé qui fuit.
Si le sujet est intéressant et bien trop peu traité dans la littérature, le traitement, assez léger dans sa forme, m’a laissée sur ma faim. Je n’ai pas trouvé la profondeur qui m’était promise par la quatrième de couverture. Cela est peut-être dû à la brièveté du récit qui ne compte qu’une centaine de pages ou à quelque chose que je ne m’explique pas.
-Le sang des pierres de Lucille Ryckebusch, Editions Le Quartanier, Série QR, 2019, 136 pages –
Si tu es restée sur ta faim je préfère passer mon tour.
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Je ne te pousserais pas à le lire à tout prix.
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Dommage, le sujet abordé semblait prometteur.
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En effet, c’est première fois que je lis un livre sur ce sujet.
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Le charme n’a pas opéré avec cette lecture.
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Non, dommage car j’aime cette maison d’édition.
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impossible à lire pour moi. Il a été beaucoup question de sang autour de la maladie de mon père. Impossible, vraiment.
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J’espère te tenter avec d’autres livres qui te plairont davantage M’dame Violette.
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Ho c’est dommage car le sujet et la manière dont tu décris le roman dans la première partie de ta chronique donnait vraiment envie de s’y plonger [même si ça promettait la déprime assurée].
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S’il t’intéresse, je peux toujours te le passer 😉
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Bon, je ne vois plus passer tes publications (pas contente). Sujet ô combien difficile et pouvant être cassé gueule. C’est une maison d’édition qui me tente beaucoup de découvrir (j’avais démarré un recueil que je dois terminer) mais peut-être pas avec ce livre là…
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J’ai quelques une de leurs publications. Et il y a souvent de l’auto-fiction. ( ici je ne sais pas du tout si c’est le cas…)
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