Bonsoir, je t’appelle, comme tu me l’as proposé, parce que j’ai besoin que tu me fasses rire pour oublier ce trou dans lequel je tombe en spirale.
Les premiers mots
Le soir où mon père est mort, on s’est retrouvés en voiture avec mon frère, parce qu’il faisait nuit, qu’il était presque 23 heures et que passé le choc, après avoir bu le thé amer préparé par l’infirmière et avalé à contre-cœur les morceaux de sucre qu’elle nous tendait pour qu’on tienne le coup, il n’y avait rien d’autre à faire que de rentrer.
Voir ce titre.
Lire des chroniques dithyrambiques.
Sentir que je pourrais être émue moi aussi. Ne pas savoir comment.
Acheter ce livre, être prête à le lire.
Trouver dans ces mots-là ceux qui m’ont manqué depuis des mois.
Arrêter quelques minutes ma lecture pour reprendre mon souffle et mon air un peu bloqué.
Sourire. Sourire de la mort, de son mort, de ma morte. Sourire pour panser les douleurs.
Lire Anne Pauly et vouloir que lui aussi la lise. Un jour, quand ce sera le bon moment.
L’autrice déroule avec finesse les journées qui ont suivi la perte de son père. Gérer la mort, puis l’enterrement, la famille, les amis, l’absence et ensuite cette maison. Son père n’était pas le plus bon des hommes, de part sa violence et alcoolisme. Elle en est consciente mais il y avait quelque chose entre ces deux-là de ténu et de fragile qui ne peut être effacé.
Sa vraie personnalité, enfin débarrassée des hardes puantes de l’alcool, était ressortie: un contemplatif fin mais gauche, gentil mais brutal, généreux mais autocentré, dévoré par l’anxiété et la timidité, incroyablement empêché. Un touriste de la vie. Contre toute attente, le monstre était humain, vulnérable, attachant.
« Avant que j’oublie » a cette résonance que peu de romans ont dans ma vie. Vous savez, ce livre qui répond aux questionnements intérieurs et apaise les maux.
-Avant que j’oublie d’Anne Pauly, Editions Verdier, 2019, 144 pages –
Jolie chronique pour un très joli roman dans lequel tout le monde peut un jour ou l’autre se retrouver, mêlant émotions, humour, lucidité. Une très belle découverte également pour moi 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je le garde précieusement 🙂
J’aimeJ’aime
C’est le premier billet que je lis qui me remplit les yeux d’eau… Tant de mots sous tes mots. Sublime.
Je l’avais noté, mais c’était à suivre et à voir. C’est le billet qu’il me fallait pour filer en librairie. Merci, ma chère.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce commentaire sensible ❤
J’aimeJ’aime
Tes mots sont magnifiques!
J’aimeAimé par 1 personne
❤ merci Céline
J’aimeAimé par 1 personne
Il n’y a que les livres qui peuvent avoir une telle « connexion » avec notre intimité profonde.
J’aimeAimé par 1 personne
Et cela est intense.
J’aimeJ’aime
il est dans ma PAL, il va falloir que je l’en sorte!
J’aimeAimé par 1 personne
Oh oui!
J’aimeJ’aime
un sujet qui me parle et l’extrait en particulier, mais peut-être du coup un peu trop ? du coup, je préfère le garder pour plus tard (et profiter des fêtes de Noël)
J’aimeAimé par 1 personne
Je ne pourrais pas te dire… mais je comprends que tu veuilles mettre la lecture à plus tard.
J’aimeJ’aime
Un livre qui est venu au bon moment pour toi.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, c’est exactement ça.
J’aimeJ’aime
Tu donnes très envie, tout simplement parce que ton émotion est palpable.
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai écrit ce billet directement après la lecture et oui, l’émotion était bien présente 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Les livres… ce sont des rencontres à des moments clefs de notre vie. Je suis heureuse que tu aies croisé la route de celui-ci à ce moment précis et qu’il ait pu t’aider à mettre des mots sur des ressentis ❤
J’aimeAimé par 1 personne
Comme tu t’en doutes, c’est un livre que je garderai précieusement.
J’aimeJ’aime