Feel Good – Thomas Gunzig

Être pauvre dans un monde de riches, c’est encore pire que d’être pauvre dans un monde de pauvres.

 

 

Les premiers mots

Les humains sont faits de trois choses: les os, les muscles et les souvenirs.
Enlevez une de ces choses et c’est terminé.
Enlevez une de ces choses et il ne reste rien.
Celle dont il sera question ici s’appelle Alice.
Alice…

Laissez-moi vous dépeindre notre héroïne, histoire de vous donner envie d’aller à sa rencontre.

Alice, la quarantaine, vendeuse dans un magasin de chaussures indépendant, mère d’un petit garçon.
Son expression préférée ? « C’est tout juste« , comprenez la fin du mois arrive toujours de plus en plus tôt et c’est « tout juste » pour arriver boucler les dépenses. Mais elle s’en sort. Jusqu’au jour où une grosse tuile lui arrive en pleine figure. Et voilà que commencent les emmerdes, les vraies, celles qui empêchent de dormir, celles qui serrent la gorge… La dêche, le manque de fric, en un mot la pauvreté.
Mais Alice est une femme qui en veut et elle va tout faire pour sortir de cet engrenage.

Elle comprit, de la manière simple et naïve que lui permettaient ses huit ans, qu’avoir de l’argent était définitivement mieux que de ne pas en avoir.

Ah Thomas… Aimer écouter ses chroniques radiophoniques c’est une chose, aimer ses livres c’en est une autre. Heureusement pour Thomas Gunzig, j’aime les deux. J’avais déjà apprécié Manuel de survie à l’usage des incapables et j’ai encore plus adoré ce roman-ci.

Il nous entraîne dans une aventure humaine où le bon sens n’est plus permis, où l’honnêteté ne fait pas avancer la cause et où l’amour ne triomphe pas toujours.
Tomas Gunzig signe un roman ancré dans la réalité des gens qui savent ce que c’est que de ne pas savoir comment survivre au 20 jours qui restent dans le mois. C’est dur mais grâce à son talent de conteur il nous amène à lire un roman qui sort des sentiers battus, qui offre des personnages attachants (j’ai tellement adoré Alice !) et qui arrive à ne pas s’essouffler ! C’est tout simplement brillant (n’ayons pas peur des mots!): les descriptions sont succulentes, le ton utilisé est pince-sans-rire et donne à réfléchir.

Si vous connaissez l’intonation de voix de Thomas Gunzig, vous la retrouverez avec plaisir dans ce livre! Pour les autres, je vous invite fortement à découvrir cet auteur belge talentueux.

– Feel Good de Thomas Gunzig, Editions Au Diable Vauvert, 2019, 400 pages –

 

20 réflexions sur “Feel Good – Thomas Gunzig

  1. Laeti dit :

    Roman social, tout à fait ma came ! En plus, je sais que Thomas Gunzig a une sacrée plume donc… je pense passer prochainement à la librairie ^^ Je m’attarderai aussi sur ses précédents romans. Bizarrement, ils sont passés sous mon nez sans que je me retourne.

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