Si on pouvait se mettre à la place des gens, on ne jugerait pas.
Les premiers mots
– Je crois qu’il faut le faire.
La femme se crispa malgré elle, suspendant l’ouverture du panneau coulissant auquel elle faisait face. Il s’agissait d’un modèle richement décoré, qu’elle avait peint elle-même pendant de longs mois et qui reproduisait fidèlement celui qu’on pouvait admirer dans le palais Honmaru, à Nagoya.
Au Japon, il est d’usage de ne pas se morfondre, de ne pas se montrer faible et vulnérable. Alors quand un problème survient, on se tait. Emi en est consciente et cela la ronge de ne pas pouvoir exposer, à ses parents, son mal-être dû au harcèlement scolaire dont elle est victime. Elle se sent terriblement seule et n’ose pas se confier aux personnes susceptibles de l’aider. Pour se distraire, elle passe du bon temps au Maneko Coffee où les chats sont disponibles pour accueillir les peines.
Et c’est à cet endroit précis qu’Emi fait la connaissance de Hana, une jeune fille qui va lui apporter une réelle bouffée d’air frais.
C’était un regard happé, un regard bouleversé, sublimé par quelque chose qu’on ne voyait pas souvent, quelque chose qui vous dépassait totalement. Pour Emi, c’était le regard de celui qui vivait la beauté.
J’attendais ce roman avec beaucoup d’impatience après avoir aimé Le complexe du papillon, Là où naissent les nuages et Sweet Sixteen . Je me réjouissais de retrouver la plume sensible d’Annelise Heurtier.
J’ai d’abord été étonnée qu’elle place son intrigue au Japon, avec des personnages japonnais. Je ne suis pas experte de ce pays mais j’ai senti que l’autrice avait fait un travail de recherche sur certains faits. Cette plongée dans cette atmosphère asiatique m’a intéressée. Là où ça a tiqué, c’est le manque d’émotion ressentie tout au long de ma lecture. Je n’ai pas retrouvé la sensibilité de ses autres romans, ni la profondeur des personnages.
Je ne me suis pas ennuyée mais je n’ai pas non plus été transportée par l’histoire d’Emi et je vous avoue que la fin m’a paru tiré par les cheveux…
Cependant, je ne doute pas qu’il plaira aux jeunes adolescents.
– Chère Fubuki Katana d’Annelise Heurtier, Editions Casterman, 2019, 336 pages –
Comme toi, une auteure que j’apprécie beaucoup! Dommage pour cette petite déception, pas sûre de me lancer du coup…
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J’espère que ses prochains romans me plairont davantage.
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Noté pour mes ados alors.
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Excellente idée!
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Ah dommage! Je pensais peut-être l’acheter pour le CDI…
En tous cas j’aime tout ce qui touche au Japon, donc je suis forcément curieuse de le découvrir…
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Pour le CDI ce sera parfait!
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