Plus tard, bien plus tard, il se souviendrait de Brest comme d’un temps où tout était possible. Et où rien, pourtant, ne survenait jamais.
Les premiers mots
– Un café et un muffin, s’il vous plait.
La fille m’a tendu mon plateau. Je suis allé m’asseoir à une dehors. Des enfants jouaient sur les tobogans et les balançoires multicolores.
Les personnages de ce roman ont ce quelque chose en plus qui fait qu’on a du mal à les quitter. On a du mal à se dire qu’une fois la dernière page tournée, ils ne seront plus là, à nous raconter leurs folles virées nocturnes, leurs enregistrements sonores, leurs découvertes de la vie, leurs peines, leur manque de l’autre.
Adam et ses comparses sont des adolescents pour qui la vie n’a pas été des plus tendres.
Le premier a été abandonné par son père durant l’enfance et il vient d’apprendre le décès de celui-ci à des milliers de kilomètres. Comment faire son deuil quand ce père n’a plus donné signe de vie? Comment réaliser que le temps ne se rattrape jamais.
Et puis il y a Jack, Aeka et Katel. Trois amis fragiles, tout aussi perdus dans leur quotidien.
Ensemble, malgré leur peine et leur difficultés parfois à s’ancrer dans le monde réel et non celui des souvenirs, ils partageront l’amitié et l’amour.
Il ouvre la bouche, ses yeux, sa poitrine, et il est presque aussi grand que le terrain dénudé autour de lui, presque aussi grand que le quartier, la ville, la rade, il devient la rade, l’océan et la houle – il y a quelque chose qui se tient là, quelque chose ou quelqu’un.
Ouvrir un roman de la collection La Grande Polynie c’est sans conteste rencontrer des personnages inoubliables. Tout comme Milly, Adam a ce quelque chose en plus, cette fragilité et cette sincérité qui laissent une empreinte indélébile.
L’auteur a réussi à rendre un Brest froid et terne en une ville des possibles. Où le fait d’être ensemble rend la vie un peu meilleure.
Si j’ai adoré le personnage principal, mon coup de cœur revient à Jack. L’ami fidèle et entier. Celui qui évalue la faisabilité d’une possible amitié en posant des questions existentielles. Celui qui souffre, parfois en silence, ou qui explose quand cela est trop difficile.
Bref, Surf m’a conquise. Merci!
– Surf de Frédéric Boudet, Editions MeMo, Collection Grande Polynie, 2019, 224 pages –
Je le veux. Rien à ajouter de plus! Merci de la suggestion, miss aux beaux nouveaux cheveux!
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De rien! Fonce sur les autres livres de la collection!
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Il m’attend. J’aime les livres de cette collection, ils sont souvent de grande qualité.
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Tu as tout à fait raison, je n’ai jamais été déçue par les choix éditoriaux;
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lecture prévue prochainement 🙂
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Hâte de lire ton avis!
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et bien pourquoi pas!
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Pourquoi pas oui 😉
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J’ai lu ton billet par curiosité, à cause du titre de ce roman, parce que j’ai abandonné « Jours barbares » de William Finnegan, qui tourne beaucoup trop autour du surf pour moi… donc là, si je comprends bien, il n’est pas vraiment question de surf, en fait ?! Et sinon je ne connais pas dut tout cette maison d’éditions. Bref, je note !
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Ne t’inquiète pas, ici il y a un peu de surf mais ce n’est pas du tout le sujet central 🙂
Cette maison d’édition est une maison qui édite des textes jeunesse, il y a quelques autres billets sur mon blog 🙂
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Comme toi j’ai beaucoup aimé ce roman! Je suis rarement déçue par cette collection ❤ comme tu le dis en début de billet, on a vraiment du mal à quitter les personnages et à refermer ce roman…
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C’est une collection qui remplit ses promesses. J’adore!
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