I am, I am, I am – Maggie O’Farrell 

I took a deep breath and listened to the old brag of my heart. I am, I am, I am.
(Sylvia Plath, The Bell Jar)

Les premiers mots

Sur le chemin devant moi, caché derrière un rocher, un homme apparait.
Nous nous trouvons, lui et moi, sur la rive la plus reculée d’un lac noir et solitaire niché au sommet de cette montagne. Le ciel est d’un bleu laiteux ; plus rien ne pousse à cette altitude, il n’y a que nous, les pierres et l’eau noire immobile. Il enjambe le sentier, retombe sur ses chaussures de randonnée et sourit.

« Dix-sept rencontres  avec  la mort. »
Expliqué comme ça, ce livre pourrait en effrayer plus d’un. Mais c’est sans compter le talent de Maggie O’Farrrell que je découvrais avec ce livre.

Elle nous offre son histoire ou plutôt ses histoires, ses expériences avec la mort, de loin ou de très près.
Les récits sont divisés par chapitres où les titres font référence aux parties du corps qui ont souffert ou qui ont été défaillants. Mis en page par des illustrations tirées de livres d’anatomie, ce livre est sans conteste une lecture dont je me souviendrai.

Tous autant que nous sommes, nous allons à l’aveugle, nous soutirons du temps, nous empoignons les jours, nous échappons à nos destins, nous glissons à travers les failles du temps, sans nous douter qu’à tout moment le couperet peut tomber.

Sans être dans le rôle de la victime, et cela aurait été simple de tomber dans ce travers-là, Maggie O’Farrell nous livre ses ressentis sur ce qui lui est arrivé : de tentatives de meurtre à son terrible accouchement en passant par la hantise de perdre sa fille. Si ce récit commencé de façon assez dense et se termine d’une manière très intime (les dernières pages sont d’une force incroyable ! ), j’ai parfois été moins convaincue par certaines parties, mais elles restent très minoritaires par rapport à l’entièreté du récit.

Une autobiographie au thème original et qui a le mérite d’offrir un style particulier.

Les billets de Christelle et de Moka.

– I am, I am, I am de Maggie O’Farrell, traduction de Sarah Tardy, Editions Belfond, 2019, 256 pages –

29 réflexions sur “ I am, I am, I am – Maggie O’Farrell 

  1. Clara dit :

    Un coup de coeur entier pour moi . Pour répondre à Kathel, et si c’est autobiographique.Dans ces moments où elle a frôlé la mort , certain sont liés directement au hasard, à l’accident frôlé de près mais d’autres résultent d’ un accouchement compliqué, d’une fausse-couche et d’un longue hospitalisation enfant à cause d’une encéphalite.

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  2. flyingelectra dit :

    je te l’ai dit – un énorme coup de coeur pour moi mais parce qu’il me parle personnellement (j’ai aussi croisé très souvent cette foutue m..et parfois dans les mêmes circonstances) et j’aime la manière dont elle en parle à présent

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  3. Laeti dit :

    donc ce sont plus de courts textes/anecdotes personnelles? les avis sont tellement positifs (dont celui de Delphine Bertholon que j’adore!) qu’il m’intrigue ce livre! et puis je trouve la couverture splendide! ta photo et les couleurs!!! la mettent terriblement en valeur 🙂

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