Ces rêves qu’on piétine – Sébastien Spitzer 

Une histoire banale, un père, une fille, une histoire interdite…

Les premiers mots

Un pas. Une pierre. Un chemin de poussière. Un printemps qui bourgeonne. Au fond bruit de torrent. Des bruits. Mille pas. Tous aussi mal cadencés. « Il y aura bien une halte, plus tard, pense-t-il. Celle longue marche forcée s’arrêtera un jour. »

Destins croisés de Magda Goebbels et d’Ava. Rien en commun et pourtant. Une est en train de vivre ses derniers instants quand l’autre, gamine, est une rescapée des camps. Tout au long de ces récits, nous partons à leur découverte, vers leur histoire profonde et leurs secrets les plus intimes. 

Je ne vous cacherai pas que la rédaction de ce billet a été compliquée. La briéveté de mon résumé en atteste. En effet, j’ai eu quelques difficultés à mettre des mots sur mon ressenti. Ai-je aimé l’histoire? Oui. Ai-je aimé l’écriture? Oui. Ai-je aimé la construction du récit? Oui. Alors, qu’est-ce qui m’a chiffonné? Je dirai le manque de profondeur.

Les personnages sont restés de papier alors que j’aurais voulu qu’ils existent en-dehors, qu’ils aient plus de consistance pour que je les imagine, que je les plaigne, que je les déteste. Ici, j’ai lu passivement, les pages se sont tournées avec intérêt pour l’histoire mais sans réelle émotion. 

J’ai pourtant commencé ce roman emplie d’espérance car il relate une période que j’affectionne beaucoup. Il a aussi le « culot » de mettre en lumière un personnage des plus énigmatiques, Magda Goebbels ne laisse pas indifférent. Cette plongée dans le bunker, avec ses enfants, ses derniers instants, ses regrets, ses rêves avortés, est ce que j’ai « préféré ».  

Je reconnais les qualités indéniables de ce premier roman tant au niveau de la construction que de la recherche historique mais il ne fera pas long feu dans ma mémoire. 

Les avis mitigés de Delphine, Eva et ceux positifs de Jérome et de Maghily

– Ces rêves qu’on piétine de Sébastien Spitzer, Les Éditions de l’Observatoire, 2017, 310 pages –  

28 réflexions sur “ Ces rêves qu’on piétine – Sébastien Spitzer 

  1. Mes échappées livresques dit :

    Après tout l’engouement suscité, je m’attendais à beaucoup et je suis aussi ressortie déçue de cette lecture. L’aspect historique et le personnage de Magda m’ont beaucoup plu mais il m’a manqué quelque chose du côté des émotions, peut-être le manque de profondeur aussi c’est difficile à dire…

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  2. Marie-Claude dit :

    Il m’intéressait, surtout pour découvrir les jeunes éditions de l’Observatoire (qui, je te le rappelle, publie ces jours-ci, un de mes romans québécois préférés de ces dernières années: Le poids de la neige!).
    Mais je vais passer… Des «personnages de papier», ça m’intéresse moins! Et le manque de profondeur risque de me laisser de marbre.

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  3. maghily dit :

    J’étais beaucoup plus positive que toi concernant ce roman. 😉

    Dommage que tu n’aies pas accroché plus que cela : je n’ai pas ressenti ce manque de profondeur, mais je comprends ton impression de ne pas toujours entrer dans le roman. J’avais eu beaucoup de difficultés à mettre des mots sur mon ressenti, mais je mettais ça davantage sur le style de l’auteur.

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  4. amaryllis58 dit :

    Après en avoir beaucoup entendu parler, je l’ai emprunté, je vais le lire bientôt, je me ferai mon avis, car souvent il a été encensé. C’est bien un avis mitigé, ça permet de ne pas se sentir complètement isolé si ça ne matche pas avec un roman.

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