Le journal malgré lui de Henry K.Larsen– Susin Nielsen

Papa et moi, nous partageons une solitude d’un genre différent. Le genre que l’on éprouve même quand on est entouré de monde, parce qu’on sait que quelque chose, ou quelqu’un, vous manque.

Les premiers mots

Le saviez-vous? Le mot « psychologie » vient du grec « psyché ». Il signifie étude de l’esprit.
Je voudrais bien qu’on arrête d’étudier le mien, d’esprit. C’est trop glauque, de faire ça. Mais papa dit que je n’ai pas le choix.
Cecil n’a pas une tête de psychologue, cela dit. Déjà, il s’appelle Cecil.

Si vous pouvez tenir ce journal dans les mains, vous irez à la rencontre de personnes haut en couleur et attachantes. En commençant par Henry. Drôle et assez cynique pour son âge. Ensuite, vous rencontrerez Farley, un ami pas comme les autres, qui ne vous lâchera pas la main de si tôt et qui pourrait bien être le meilleur ami du monde. A ses côtés, il y a Alberta. Elle vous choquera par sa façon de s’exprimer mais en même temps, vous attirera par son côté rebelle. Il y a aussi M. Atapattu, qui vous régalera de ses plats épicés. Et puis il y aura Jesse, le frère. Il y aura aussi le père et la mère. Des êtres présents, absents, mais indispensables à Henry pour qu’enfin il raconte l’indicible et commence à voir la vie sous un meilleur angle.

Les pages se tournent d’abord facilement, on est vite pris au jeu de ce journal que le héros ne veut pas écrire mais qui le tient quand même pour faire plaisir à son psy. Ensuite, les insinuations sur le drame se font de plus en plus présentes et notre cœur commence à se serrer. Une fois l’horreur annoncée, on ne lâche plus ces pages qui défilent à toute allure. Les frissons, les larmes aux yeux apparaîtront peut-être…en tout cas, ce fut le cas pour moi, mais une chose est sûre, ces personnages m’ont accompagnée pendant longtemps après la lecture.

Est-ce que ce ne serait pas génial si on pouvait écrire le scénario de sa propre vie ? Je suppose qu’il y aurait beaucoup moins de suspens qu’au cinéma. Mais au moins, on pourrait s’écrire un happy-end.

Ce livre regroupe des thèmes importants que j’aurais du mal à citer: le harcèlement, la reconstruction, les dégâts collatéraux, les amis, l’amour, la famille, le deuil… et tout est juste. Vraiment. Ce bonhomme ne cherche pas à nous émouvoir pour rien. Il raconte ses sentiments tortueux, ses pensées les plus noires sans filtre. Bêtement, je me suis mise à penser que ce Henry aura une vie heureuse, comme s’il était vrai. Susin Nielsen a réussi à donner corps et vie à ses personnages comme rarement j’ai pu le lire.

Un coup de cœur que je partage avec Laeti. Son billet ici.

Et pour le plaisir, voici le titre en entier: Le journal malgré lui de Henry K. Larsen (écrit uniquement parce que mon psy y tient, mais franchement c’est moisi)

– Le journal malgré lui de Henry K.Larsen de Susin Nielson,  Éditions Hélium, 2013, 239 pages- 

13 réflexions sur “Le journal malgré lui de Henry K.Larsen– Susin Nielsen

  1. Laeti dit :

    Oh comme tu en parles bien ma copine ❤ C'est ça la magie des blogs, d'un rien (une photo sur IG chez Marie-Claude) et voilà qu'un roman voyage entre de nouvelles lectrices. Et purée, qu'est-ce que j'aime cette couverture!!! Un superbe roman jeunesse, je l'ai adoré! Bises 😡

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