Le féminisme, chère Hakima, c’est l’idée qu’on ne naît pas femme, on le devient. Et que c’est un peu la merde de le devenir dans un monde où les mecs en sont encore à faire des concours de Boudins.
Les premiers mots
Ça y est, les résultats sont tombés sur Facebook : je suis Boudin de Bronze.
Perplexité. Après deux ans à être élue Boudin d’Or, moi qui me croyais indéboulonnable, j’avais tort.
J’ai regardé qui a remporté le titre suprême. C’est une nouvelle, en seconde B; je ne la connais pas. Elle s’appelle Astrid Blomvall. Elle a des cheveux blonds, beaucoup de boutons, elle louche tellement qu’une seule moitié de sa pupille gauche est visible, le reste se cache en permanence dans la paupière. On comprend parfaitement le choix du jury.
Avec ces premiers mots, j’ai directement pensé que j’allais passer un bon moment. Cependant, ce ne fut pas le cas, je me suis vite lassée de cette histoire.
Les trois boudins en questions sont trois jeunes filles considérées comme les plus moches de leur collège. Loin de se plaindre et de pleurer sur le sort, jusqu’alors inconnues l’une pour l’autre, elles vont se trouver un point commun: la date du 14 juillet. Cette date est pour une le moyen de voir son père biologique, pour l’autre de venger son frère et pour la dernière de rencontrer son groupe favori Indochine. Et comme pour donner un pied de nez à leurs détracteurs, elles décident de rejoindre Paris à vélo et de semer la zizanie lors du défilé.
Un petit drapeau à carrés blancs et noirs, planté sur le 8e arrondissement de Paris (« Destination ») symbolise la reconnaissance de Klaus, la reformation d’Indochine, la reddition du général Sassin.
Le frère aîné d’Hakima les accompagnera pour rassurer les parents de celle-ci. Pendant ce périple de quelques jours, elles vont se découvrir et montrer à tous qu’elles sont courageuses et volontaires. Leur voyage est suivi par plusieurs journalistes et la rumeur est si grande qu’elles sont reconnues dans les villages qu’elles traversent.
-Je ne comprends pas pourquoi vous vous entêtez à revendiquer ce nom de Boudins! s’offusque Maman. C’est un mot horrible.
– On le rendra beau, tu vas voir. Ou au pire, on le rendra puissant.
(Rubriques trucs et astuces de la vie, par Tata Mireille : prends les insultes qu’on te jette et fabrique-toi des chapeaux avec.)
Ce récit est raconté par Mireille et je dois avouer que j’aurais aimé avoir son bagout et son répondant étant adolescente! Elle ne se laisse pas faire et répond aux moqueries de façon posée en retournant l’insulte contre les moqueurs. Mais cet humour ne m’a plus convaincue par la suite. J’ai trouvé cette histoire assez lourde et trop improbable. Clémentine Beauvais donne à son héroïne un langage assez mûr pour une gamine de quinze ans et je ne l’ai pas cru une seconde. Et cette France dirigée par une Présidente surnommée « Barack Obamette »… Mouais.
J’attendais de ce roman plus de sensibilité et surtout plus de réalisme. Dommage. Pour ma première rencontre avec Clémentine Beauvais, c’est un petit raté.
– Les petites reines de Clémentine Beauvais, Editions Sarbacane, 2015, 270 pages –
ah oui étrange choix .. pourtant l’idée de départ était alléchante !
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Oui l’idée était bonne mais je crois ne pas être le bon public. 😉
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Non et le nom du Président. J’aurais réagi comme toi.
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Pas lu celui-ci mais son dernier (Songe à la douceur) est vraiment excellent.
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Son dernier me tente mais je voulais la découvrir avec un « ancien » . Pari raté.
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Oh c’est dommage parce quand j’ai lu le résumé ça m’a bien fait rire. Effectivement la verve qui en ressort paraissait présager un excellent moment.
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Je n’etais pas le public ciblé je pense. À toi de te faire ta propre idée😉
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Je ne pense pas l’être non plus… ^^
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Zut… Il m’attend et j’en attends beaucoup…
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J’aimerais avoir ton avis!
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C’est tout de même dommage. Il m’intriguait. Mais la lourdeur et le côté improbable me rebutent. Et «Barack Obamette»? Je pars en courant!
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Je l’ai conseillé à ma nièce, ado de 12 ans bientôt 13. Je pense que ça pourrait lui plaire. Mais moi, à bientôt 30 j’aurais dû fuir aussi😁
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Lu un peu, reposé trop longtemps.
Il faudra que je le reprenne pour me faire mon propre avis.
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J’espère qu’il te plaira plus qu’à moi!
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Ah, enfin un avis qui coïncide avec le mien! Comme toi, j’ai trouvé l’humour bien lourd et je m’en suis vite lassée… Au bout de 50 pages j’ai abandonné ma lecture
Par contre, de la même auteure, j’ai beaucoup aimé Songe à la douceur, mais c’est un tout autre registre.
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J’ai continué parce qu’il se lisait assez facilement mais pfiou que c’était lourd!
J’ai demandé « Songe à la douceur » à ma Noël j’espère le recevoir, je suis sure qu’il me plaira beaucoup plus!
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Il y a des chances qu’il te plaise davantage oui ! Ce n’est pas du tout le même genre, et les touches d’humour sont bien plus légères 😉
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Songe à la douceur est une merveille ! Je voulais continuer ma découverte de Clémentine Beauvais avec ce roman mais tu n’es pas le premier avis perplexe que je lis, alors pour l’instant, je passe…
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Je crois que tu peux essayer un autre de ses romans.
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