Et je renaîtrai de me cendres – Laurence Finet

RésuméIl est des livres qui s’insinuent en nous. Des histoires qui commencent avec la légèreté du vol d’une abeille qui entre en bourdonnant par la fenêtre. L’histoire de Laurence Finet — son histoire ?— en fait partie. Un mari aimant, quatre beaux enfants, un travail sans doute trop prenant mais peu importe, demain c’est les vacances…
Et puis l’abeille pique. Et la douleur provoquée par la piqûre rappelle une autre blessure, plus ancienne. Nous voici alors inexorablement emportés. Derrière la légèreté du ton, des mots jetés, une accumulation de maux que l’on aurait crue inexprimable. Avec une grande pudeur et une bonne dose d’humour, Laurence Finet raconte les épreuves traversées, sans rien nous épargner. Et c’est grâce à une infinie délicatesse qu’elle parvient à nous faire ressentir toute la violence et l’horreur de ce qu’elle a dû endurer : « J’ai parlé. J’ai vomi des bribes de mon passé avec une telle violence que je me demande comment j’arrive encore à respirer. »
Un témoignage soutenu par la force implacable du réel mais qui se lit comme un roman. Une fois refermé, plus d’autre choix que de respirer l’air et la vie à pleins poumons.

Les premiers mots

Posé sur la table au milieu des bols du petit déjeuner, mon mobile a vibré, annonçant l’arrivée d’un nouveau sms : c’est Mathilde, notre aînée, partie tôt ce matin au collège.
– Je t’aime, Maman, prends soin de toi. (Smiley.)
Début de journée classique avant le grand rush pour l’école. Comme à accoutumée, notre maison retentit d’appels et de cavalcades effrénées dans les escaliers.
– Tu peux m aider, Maman ?
– J’ai perdu mon cahier.
– Les enfants, dépêchez-vous, vous allez être en retard.
J’ai aidé Juliette à lacer ses chaussures, recoiffé la chevelure emmêlée d’Elodie, rajusté le col d’Alexis. Une dernière recommandation et ils filent tous les trois à l’école, accompagnés par Frédéric.
– Attends-moi, Alexis.

Alexis galope déjà, le cartable lourdement chargé sur son dos, suivi de près par Elodie.
Juliette resserre ses petits bras autour du cou de mon mari.

J’ai acheté ce livre sur un coup de tête, ne sachant pas dans quoi j’allais embarquer. Le résumé m’attirait et je sentais qu’il allait me remuer les tripes. Et pour tout dire, je n’avais pas fait attention aux derniers mots de la quatrième de couverture qui annonçait un témoignage. Mot qui prend toute son importance, car à la base, je ne suis pas très friande de ce genre de récit autobiographique.

La quatrième de couverture nous annonce un début « léger » qui se transforme vite en piqûre douloureuse, en effet, rien ne nous prépare à affronter le passé de Laurence Finet dans les pages suivantes.

J’ai ouvert la porte de l’enfer et contemple le long parcours que j’ai vécu et accepté de vivre pendant si longtemps.

Comment des événements enfuis depuis 40 ans peuvent à tout moment resurgir de manière si violente sous forme de maladie? C’est tout le travail de reconstruction de l’âme que nous suivons avec Laurence. Comment faire face à ce passé, ces plaies béantes et presque inguérissables?

Comment accepter à vivre ? Comme arrêter de culpabiliser? Ces questions, Laurence, va essayer d’y répondre pour survivre, avec l’aide de psychologues, médecins, soigneurs de l’âme…

Heureusement, elle peut compter sur son mari, Frédéric, un homme presque parfait, et quatre enfants que l’on découvre tour à tour. Cette mère et épouse ne les oublie pas dans son combat. Elle leur donne « la parole » et nous ressentons avec eux ce que c’est quand la vie bascule et que le quotidien est chamboulé.

Le récit est divisé en chapitre plus ou moins courts, dont certains sont totalement dédiés aux souvenirs de jeunesse de Laurence. C’est ceux-ci qui sont les plus bouleversants et parfois insoutenables tant ce qu’elle a vécu semble irréelle et pourtant…

(Les passages qui m’ont laissé de marbre sont ceux dans lesquels elle exprime sa foi en Dieu.)

Je ne sais pas si je peux/veux vous recommander cette lecture car elle est parfois très belle, Laurence arrive à nous faire ressentir ses émotions et ses peines avec une belle plume, mais pour certains passages, le livre m’a semblé long et interminable. Je m’en veux de l’exprimer ainsi parce que c’est une autobiographie et que vous comprendrez mon ressenti si vous le lisez…

Ce livre rentre dans la catégorie « Un livre acheté sur un coup de tête «   du Challenge littéraire 2016 de Mille vies en une.

 – Et je renaîtrai de mes cendres de Laurence Finet, Les Editions de l’Atelier, 2016, 408 pages.- 

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