Résumé: Forcée d’épouser un homme de trente ans son aîné, Mariam ne parvient pas à lui donner un fils. Après dix-huit années de soumission à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve: l’arrivée sous son propre toit de Laila, une petite voisine de quatorze ans. Enceinte, Laila met au monde une fille. D’abord rongée par la jalousie, Mariam va finir par trouver une alliée en sa rivale. Toutes deux victimes de la violence et de la misogynie de leur mari, elles vont unir leur courage pour tenter de fuir l’Afghanistan. Mais parviendront-elles jamais à s’arracher à cette terre afghane sacrifiée, et à leur ville, Kaboul, celle qui dissimulait autrefois derrière ses murs « mille soleils splendides »?
Les premiers mots
Mariam avait cinq ans lorsqu’elle entendit le mot harami pour la première fois.
Cela se passa un jeudi. Il n’y avait presque aucun doute là-dessus, parce qu’elle se souvenait qu’elle avait été agitée et préoccupée juste avant – comme tous les jeudis, jour où Jalil lui rendait visite à la kolba.
Harami signifie bâtarde. Ce mot poursuivra Mariam toute sa vie car elle est née d’un adultère.
La première partie du livre est consacrée à la vie de Mariam, la perte de sa mère, les malheurs qui s’ensuivent, son mariage forcé et son désespoir de ne pas pouvoir enfanter.
Dans la deuxième partie, nous rencontrons sa rivale, Laila, qui n’a qu’une dizaine d’années. Et dont la vie va basculer quelques années après au point de se marier de force avec Rachid, l’époux violent de Mariam.
Ces deux épouses vont devoir cohabiter et suivre les ordres de ce mari monstrueux pour survivre. Leur quotidien changera leur animosité en amitié sincère.
J’ai totalement été séduite par ce roman. Les mots de Hosseini et la façon dont il nous offre cette histoire, m’ont accompagnée dans un roman fabuleux. Ces deux femmes au destin si différent, vont mettre leur vie en péril pour se défaire des griffes de ce mari et surtout d‘un Afghanistant en proie au taliban.
C’est toute une histoire de ce pays qui est racontée ici, on découvre un Afghanistan « libre », beau, cultivé, et on se retrouve avec un pays décimé, des mouvements de populations vers le Pakistan, les lois des talibans,… Les livres d’Hosseini apprennent beaucoup.
J’avais lu du même auteur » Ainsi résonne l’écho infini des montagnes » qui m’avait beaucoup émue. Je retrouve ici cette même émotion et cette force des personnages. Il a un don pour nous faire voyager dans le temps et dans des contrées magnifiques. J’ai beaucoup apprécié suivre Mariam et Laila dans leur vie d’enfant à adulte, d’être confrontée avec elle à Rachid mais aussi d’être dans leur cœur.
C’est alors que du fond de sa mémoire s’élèvent deux vers, l’ode finale de Babi à Kaboul:
« Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits
Ni les mille soleils splendides qui se cachent derrière ses mus. »
Ce livre rentre dans la catégorie « Un livre d’un auteur originaire du Moyen Orient« du Challenge littéraire 2016 de Mille vies en une.
– Mille Soleils Splendides de Khaled Hosseini, Edition Belfond, 2007, 406 pages.-
Le livre semble très beau, vraiment poétique mais en même temps assez dur. Je n’ai jamais encore lu de Khaled Hosseini mais « Les cerfs-volants de Kaboul » m’attend dans ma PAL. Si l’écriture de l’auteur est identique à celle de « Mille soleils splendides » je sens que ce livre va me plaire !
J’aimeAimé par 1 personne
Il parait que « Les cerfs-volants de Kaboul » est très beau aussi donc je ne doute pas que les deux te plairont! Et je te conseille aussi « Ainsi résonne l’écho infini des montagnes » 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Un auteur découvert avec « Ainsi résonne l’écho infini des montagnes ». Il faudrait que je me plonge à nouveau dans son univers assez envoûtant.
J’aimeJ’aime
Oh oui, on retrouve sa belle plume, ses magnifiques héroïnes, et son amour pour le pays 🙂
J’aimeJ’aime