Aujourd’hui, je vous propose deux bandes dessinées sur le même thème : la vie expliquée par deux petites filles. Mais avant, voici ce que j’avais en tête à la fin de ces deux lectures: Les enfants sont merveilleux à 1’46.
- Les cahiers d’Esther – Histoires de mes 10 ans par Riad Sattouf.
Résumé: Ecrits d’après les histoires vraies d’Esther A.*, Les Cahiers d’Esther nous plongent dans le quotidien d’une fille de 10 ans qui nous parle de son école, ses amis, sa famille, ses idoles.
Qu’est-ce qu’elle est drôle cette Esther! Et tellement naturelle! La bande dessinée est partagée en petits moments qu’elle nous explique avec un langage d’une vraie pré-ado. (Riad Sattouf doit avoir quelques spécimens dans son entourage pour pouvoir les décrire si justement). (N.B: Oui, en effet, il s’est inspiré de la fille d’un couple d’amis, ceci explique cela).
Elle est dans un collège privé, a un frère avec qui elle partage sa chambre, un père qu’elle aime plus que tout et des Best Friend Forever… et puis elle est fan de Tal (qui danse trop bien), de Beyoncé ( qui est souple et blonde, donc elle a réussi), et de Kendji Girac. Son rêve ultime est de posséder un Iphone 6 parce que c’est quand même trop la classe!
J’ai adoré suivre Esther dans ce drôle de monde. Ce qu’elle raconte est crédible et très actuel: sur une des planches, elle essaie de comprendre ce que sont les attentats à Charlie Hebdo, sur une ce qu’est un « pédé » et ses débuts d’histoires avec les garçons… Tout est raconté avec les yeux de cette gamine qui ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler et ça fait du bien! C’est parfois cru et violent mais Riad Sattouf sait très bien ce qu’il fait, il nous plonge dans un monde bien réel où les enfants sont de vraies éponges et ce qu’ils entendent, ils le répètent dans la cour de récré sans filtre.
C’est un vrai coup de coeur pour cette bande dessinée et elle confirme mon attachement à Riad Sattouf que j’avais découvert avec « L’Arabe du Futur ».
– Les cahiers d’Esther : Histoires de mes 10 ans de Riad Sattouf, Allary éditions, 2016, 54 pages.
2. Ma famille zombie par Eléonore Zuber
Résumé: Éléonore Zuber revient avec de nouvelles histoires inspirées – librement ! – de son enfance : Riri la Panique est la cadette de cette famille zombie composée d’un papa américain surnommé Daï qui ne se sépare jamais de son attaché-case, d’une maman amatrice de pieds de porc panés et reine de la débrouille, d’une sœur qui préfère les Barbies au Scrabble et d’une autre qui passe ses journées à mâchouiller les manches de son tricot en laine rouge. Sans oublier Popop, le chien serpillère, Flagada, le cochon d’Inde détenteur du record du monde de longévité, ni bien sûr la fameuse Citröen BX « à suspensions hydropneumatiques », fierté de Daï et théâtre de nombreuses péripéties et de pénibles trajets comme toutes les familles en ont connu.
Dès que j’ai vu cette couverture, je n’ai pas hésité à emprunter cette bande dessinée. L’histoire de cette famille (qui n’est pas du tout zombie!) est racontée par Riri (la petite dernière). Elle y explique les aventures avec ses sœurs, de son chien, de ses autres animaux malheureusement disparu dans d’étranges circonstances, de sa mère un peu folle, de son père pas très autoritaire.
J’ai souvent souri et même ri devant leurs gags et sur leur façon de voir certaines choses, par exemple sur la façon de faire les bébés. 😉
Le seul bémol est que la bande dessinée est trop courte! (Comme cette chronique, d’ailleurs), 48 pages c’est tellement peu!
Blog de l’auteure: http://elleestaunord.over-blog.com/
– Ma famille zombie, tome 1 de Eléonore Zuber, Edition Cambourakis, 2014, 48 pages –